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Troubles psychiatriques : le tabou se lève… sur les réseaux sociaux

 
Si vous tapez “troubles psychiatriques et réseaux sociaux” dans votre moteur de recherche, vous trouverez beaucoup d’articles autour de problèmes psychiques prétendument causés par Internet. Pourtant, là où il est difficile d’assumer un trouble dans sa vie de tous les jours, les maladies psychiatriques sont de plus en plus mentionnées et acceptées sur les réseaux sociaux. 

Hashtags dédiés : tout le monde souffre-t-il d’anxiété ou de dépression ?

En faisant un tour sur Instagram – qui compte aujourd’hui plus d’un milliard d’utilisateurs – on remarque que #depression cumule plus de vingt millions de mentions. Sommes-nous vraiment si nombreux à souffrir ? Oui. D’après l’OMS, une personne sur quatre souffrira de troubles psychiatriques au cours de sa vie. Cela va de la dépression au stress post-traumatique, en passant par la schizophrénie ou la bipolarité. Et d’après les psychiatres, la faute n’en revient pas aux réseaux sociaux, mais plutôt à l’époque. Les maladies psychiques se détectent mieux et de plus en plus tôt : le nombre de cas connus augmente donc mécaniquement. Certains sujets tabous, comme le viol, acquièrent une certaine visibilité dans les media et permettent aux professionnels de santé de diagnostiquer plus facilement un traumatisme ou une dépression. Mais nous vivons aussi des temps difficiles pour la santé mentale. En témoignent les centaines de patients qui ont dû être internés suite aux attentats du 13 novembre 2015, sans compter les victimes directes. Les climats de stress et de crise favorisent l’apparition des troubles mentaux. 

Stigmatisation et silence : mauvais cocktail

Beaucoup de personnes souffrant de ces troubles sont isolées, seules avec leurs problèmes. Car notre société, toute tolérante qu’elle soit, ne parvient pas encore à accepter les santés mentales fragiles ou simplement différentes. Mais pourquoi cette stigmatisation persiste-t-elle ? Tout d’abord, en France, la santé est considérée comme un domaine très intime. Encore aujourd’hui, des personnes séropositives n’osent pas évoquer leur maladie. D’autres se battent secrètement contre le cancer. D’autres encore n’osent parler de leur endométriose, quand bien même les douleurs qui l’accompagnent sont très difficilement supportables. Il en va de même pour les troubles psychiatriques. Les personnes victimes de traumatisme peinent à en parler, même à leur famille. D’autres risquent le rejet s’ils dévoilent leur schizophrénie. Bien sûr, chacun doit être libre d’évoquer ses problèmes psychiques ou non. Mais quand le silence devient étouffant et ne fait qu’empirer la situation, en parler sur les réseaux sociaux peut être salvateur. 

Prendre la parole sur les réseaux sociaux… avec prudence

C’est cachés derrière un pseudo que certains trouveront le courage de parler de leurs troubles. Leur souhait ? Eveiller les consciences, rappeler que tout le monde peut être touché par une dépression, des troubles bipolaires ou même une psychose. Qu’on peut vivre une vie presque normale, malgré un syndrome d’Asperger. Un bonheur pour ceux qui trouvent enfin un moyen de s’exprimer, de briser clichés et tabous et de montrer que non, souffrir de schizophrénie ne fait pas de vous un potentiel tueur en série. Et un bel exemple, qui montre que le web, souvent accusé du pire, peut aussi être à l’origine du meilleur.
Ce n’est toutefois pas sans risques. Parmi les stars souffrant de troubles psychiques, l’actrice Winona Ryder avait dû renoncer à des contrats après que sa kleptomanie ait été révélée : aucune compagnie de garantie n’acceptait de l’assurer sur un tournage. Sur les réseaux sociaux, le harcèlement sévit toujours et cause des traumatismes chaque année, en particulier chez les plus jeunes. Parler de ses troubles psychiatriques sur le web demande d’être en pleine possession de ses moyens, d’être accompagné et de résister à l’adversité. Le psychiatre reste l’interlocuteur de référence pour tous les troubles psychiques. 
 

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