L’ostéoporose est une maladie particulièrement médiatisée auprès des femmes, car elle les touche plus que les hommes. Mais d’où vient-elle ? Peut-elle se soigner ? Comment la prévenir ?
Qu’est-ce que l’ostéoporose ?
Il s’agit d’une maladie diffuse du squelette, due à une baisse de la densité osseuse et à une altération de la micro-architecture des os. En bref, les os se fragilisent et les risques de fractures augmentent. L’ostéoporose ne doit pas être confondue avec l’arthrose, qui touche le cartilage et les articulations et cause des douleurs aigües.
Tout au long de la vie, les os se renouvellent grâce à deux types de cellules :
- les ostéoclastes, qui détruisent l’os vieillissant
- les ostéoblastes, qui fabriquent le nouvel os.
A partir de 45-50 ans, ce mécanisme perd en efficacité et la masse osseuse diminue progressivement. Ce phénomène peut être amplifié par la baisse de certaines hormones comme les oestrogènes ou les androgènes, qui contrôlent et favorisent le renouvellement osseux. Le manque de vitamine D ou de calcium peut également constituer un facteur aggravant.
L’ostéoporose est deux à trois fois plus fréquente chez les femmes à cause de la ménopause et de son chamboulement hormonal. 39% des femmes de 65 ans et plus sont touchées par cette maladie. Le risque de fractures augmente, en particulier pour les vertèbres, le col du fémur et le poignet.
Les facteurs favorisant l’ostéoporose
Plusieurs éléments peuvent accélérer ou favoriser l’ostéoporose :
- le vieillissement
- la ménopause, surtout si elle est survenue avant 40 ans
- des antécédents familiaux (prédisposition génétique)
- un traitement long par corticoïdes
- l’hyperthyroïdie
- l’endométriose
- une maigreur excessive
- une immobilisation prolongée ou une absence d’activité physique
- une carence en calcium ou en vitamine D
- une consommation excessive de tabac ou d’alcool.
Prévenir l’ostéoporose : le rôle du calcium et de la vitamine D
Selon les professionnels de santé, le calcium et la vitamine D jouent un rôle prépondérant dans la prévention du capital osseux. Mais gare aux idées reçues ! Si les produits laitiers sont particulièrement recommandés, tous ne contiennent pas la même teneur en calcium. Ainsi, les fromages à pâte dure (emmental, beaufort, cantal…) sont beaucoup plus concentrés en calcium que le lait ou le fromage blanc. Certaines eaux minérales peuvent également supplémenter un apport limité. Et, plus confidentielles, les sardines à l’huile et autres anchois sont particulièrement riches en calcium. De quoi diversifier grandement ses apports !
En revanche, la vitamine D est plus difficile à trouver dans l’alimentation. Si on peut en trouver dans le foie de morue ou certains poissons gras, elle est surtout synthétisée par l’organisme grâce aux rayons du soleil, plus particulièrement grâce aux UVB. Néanmoins, ceux-ci sont absents entre octobre et mars, durant tout l’hiver. C’est pourquoi certains médecins recommandent la supplémentation tout au long de la saison froide.
Dépistage et traitement
Si vous présentez plusieurs facteurs favorisant la maladie ou avez été sujet aux fractures après 50 ans, le médecin s’appuiera sur un bilan de santé osseuse pour déceler une éventuelle ostéoporose. Cet examen radiographique mesure la densité minérale osseuse et permet d’orienter au mieux le diagnostic.
Plusieurs traitements existent à ce jour :
- stimulation de la fabrication de l’os
- inhibition de la destruction osseuse
- traitement hormonal de substitution pour pallier les baisses d’androgènes ou d’oestrogènes.
Dans tous les cas, c’est le médecin qui décide du traitement le plus adapté, en fonction du stade de la maladie et des risques qu’elle pose à votre corps.
D’ici là, n’oubliez pas de pratiquer une activité physique régulière, de privilégier une alimentation équilibrée et de vous exposer au moins dix minutes par jour à la lumière du soleil !
