Couvre-feu, commerces ouverts mais activités limitées… C’est la dernière ligne droite avant de retrouver une vie à peu près normale. Mais comment bien tenir le coup et ne pas craquer durant ces prochaines semaines ? 

Souvenez-vous… Au printemps, premier confinement strict : écoles, lycées et universités fermés, télétravail pour (presque) toute la France, commerces et lieux culturels portes closes. Et pourtant, les Français attaquaient ces mois pas comme les autres avec philosophie, voire avec enthousiasme. Malgré les mesures sanitaires, nombreux sont celles et ceux qui se sont occupés, ont bricolé, jonglé entre enfants et tâches ménagères, ou se sont même découvert une passion pour le travail à distance. Oui, mais de l’eau a coulé sous les ponts, et la vie d’après n’est jamais redevenue la vie d’avant. Un an après le début de la pandémie, c’est avec fatigue et lassitude que beaucoup ont vécu ce second confinement, pourtant plus souple que le précédent. Certes, l’arrivée imminente de vaccins nourrit les espoirs, et cinémas, théâtres ou restaurants devraient bientôt rouvrir. Mais la seconde vague de Covid-19 s’est accompagnée de déprime, d’anxiété, d’insomnies, de mal-être, voire de pensées suicidaires. Difficile en effet de trouver la motivation de poursuivre ses études, sa carrière, sa vie personnelle, quand tout peut être balayé du jour au lendemain par le virus. 

Pour les spécialistes, c’est clair : les dernières semaines, entre couvre-feu et restrictions, seront les plus dures. Et il est fort probable que, même après avoir bien vécu le second confinement, certains craquent et frôlent la crise de nerfs. Il est donc essentiel de rester plus que jamais vigilant et de prendre soin de nous-mêmes et de nos proches. Dans ce contexte si particulier, même un changement d’humeur brutal doit éveiller notre attention et nous pousser à bien évaluer la situation. Une brusque déprime, une crise de larmes, une perte d’appétit, une hausse de la consommation d’alcool ou de tabac, des insomnies sont autant de signes qui montrent que notre corps et notre cerveau commencent à peiner. La période post-fêtes est d’ailleurs cruciale : après les retrouvailles en plus ou moins petit comité, nombreux sont celles et ceux qui reprennent un quotidien d’autant plus isolé qu’il reste difficile de se réunir et de se rencontrer. 

Il est parfois difficile de repérer soi-même que l’on broie du noir. C’est pourquoi il est important de demander régulièrement à vos proches, surtout les plus fragiles, comment ils vivent la situation. Si les règles sanitaires peuvent être faciles à vivre pour certains, elles sont très perturbantes pour d’autres. Attention, cela n’est pas forcément signe de fragilité ou de faiblesse : il s’agit juste d’une manière parmi d’autres de réagir au bouleversement longue durée de notre quotidien. Si vos proches vous avouent leurs états d’âme, écoutez-les sans renchérir : parfois, en parler peut suffire. En revanche, si vous vous inquiétez pour leur santé ou leur bien-être, n’hésitez pas à en discuter avec eux et à – éventuellement – leur recommander de consulter un médecin. Restez bien en contact avec vos proches, surtout s’ils sont isolés et n’hésitez pas à monter des événements virtuels pour se retrouver : une soirée sur Zoom, un jeu vidéo en réseau pour les plus jeunes…