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L’agisme, ou quand les discriminations s’attaquent à l’âge

 
Depuis peu, de nombreux influenceurs, journalistes et célébrités dénoncent l’agisme. Que signifie réellement ce terme ou pourquoi les discriminations liées à l’âge sont aussi peu dénoncées ?

L’agisme, qu’est-ce que c’est ?

Le terme agisme a été créé en 1969 par le gérontologue américain Robert Butler, et désignait initialement le rejet des personnes âgées. Aujourd’hui, il est employé pour toutes les formes de discriminations liées à l’âge, et ce que les victimes soient considérées comme jeunes ou plus âgées. 
On a longtemps parlé de jeunisme pour dénoncer une préférence pour les plus jeunes, notamment dans le monde du travail ou l’industrie du divertissement. Mais cette tendance a aussi forgé des préjugés tenaces à l’égard des jeunes : “violents”, “abrutis par leurs écrans”, “incollables en informatique”, “hyper connectés”… Autant de stéréotypes qui ont la vie aussi dure que “les seniors sont lents”, “les vieux sont racistes”, etc. 

Un phénomène bien ancré dans le cinéma et la musique

Depuis quelques années, beaucoup d’actrices hollywoodiennes, pourtant de grande envergure, déplorent le peu de rôles intéressants qui leur sont proposés à 30 ans passés. Fait étrange, qui ne touche pas les hommes… L’industrie du cinéma continue à produire des scénarios où des hommes quinquagénaires sauvent le monde, accompagnés de femmes vingtenaires qui restent en retrait. 
Dans la musique, même refrain. Personne ne s’inquiète des tenues extravagantes d’Elton John ou d’autres artistes masculins. Pourtant, quand Madonna découvre son nombril ou ses jambes, les commentaires fusent : “Trop vieille pour une tenue dénudée”, “elle devrait cacher ses bras”… La chanteuse s’est d’ailleurs exprimée à plusieurs reprises sur son droit à porter ce qu’elle veut, indépendamment de son âge. Aretha Franklin avait également défendu son droit à continuer à chanter, dans la tenue qu’elle le voulait, et ce jusqu’à sa mort.

Côté jeunes, une équation difficile à résoudre

En revanche, les plus jeunes et en particulier les ados souffrent d’un manque de légitimité et sont souvent rabaissés par leurs congénères plus âgés. Ici aussi, les préjugés sont très ancrés : être jeune, c’est faire la fête, se droguer, être violent et surtout ne pas réfléchir. Autant de clichés qui paralysent les jeunes adultes qui ne correspondent pas aux normes véhiculées par la publicité ou les media. Sans compter que, dès 20 ou 25 ans, les femmes s’entendent beaucoup dire qu’elles ne seront jamais aussi belles qu’à cet âge. Ou encore qu’il est difficile de vieillir pour une femme. Comment alors s’autoriser à s’aimer et à se sentir belle si la société dicte qu’à 50 ans, on sera moche ?

Faits d’armes dans les media

L’auteur Yann Moix avait d’ailleurs défrayé la chronique en début d’année, en déclarant qu’il était dégoûté des femmes de 50 ans et ne les regardait même pas. Des propos qui avaient choqué les femmes de tous les âges, et qui en disent long sur l’agisme latent dont souffre notre société.
Alors on se remonte le moral avec Sophie Fontanel, journaliste mode et écrivain, qui dénonce régulièrement l’obsession de la jeunesse et ses travers. D’ailleurs, elle arbore fièrement ses cheveux blancs et nous invite à aimer la vie, à tous ses âges !
 

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