Encore trop tabous, les pathologies de la prostate et leurs traitements sont méconnus du grand public. L’Association Européenne d’Urologie organise donc ce vendredi 20 septembre une journée de sensibilisation et d’information autour de cet organe important.
Cancer à évolution longue
Cinquante à soixante mille hommes en France sont affectés par le cancer de la prostate. Il s’agit du premier cancer chez les hommes, devant le cancer des poumons, et entraîne dix mille décès par an.
Néanmoins, le cancer de la prostate évolue lentement : il est possible de guérir 95% des tumeurs localisées si elles sont prises en charge à temps. Cependant, aucun programme de dépistage systématique – comme il en existe pour le cancer du sein – n’a été mis en place par les autorités de santé.
Un dépistage par an… en théorie
La plupart des hommes associe la prostate à la sexualité et rechigne donc à consulter un urologue. C’est pourquoi la Journée Européenne de la Prostate est l’occasion d’informer le grand public et les professionnels de santé sur la prostate et les possibles pathologies dont elle peut souffrir.
L’Association Française d’Urologie préconise un dépistage par an, pour tous les hommes âgés de cinquante à soixante-quinze ans, avec toucher rectal et bilan sanguin de la PSA, une protéine qui augmente drastiquement en cas de métastases. Mais beaucoup d’hommes ne sont pas assez informés de l’existence de ces dépistages et des risques liés au cancer de la prostate…
Vous fêtez vos cinquante ans cette année ? Profitez-en pour prendre rendez-vous chez votre urologue, qui sera le plus à même de vous conseiller.