Ado : bien préparer son premier rendez-vous gynéco

Santé féminine Ado : bien préparer son premier rendez-vous gynéco

Ado : bien préparer son premier rendez-vous gynéco

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Etape importante dans la vie d’une jeune fille, la première consultation chez le gynécologue peut être source d’inquiétudes. Aborder sereinement ce rendez-vous est pourtant capital pour tisser une relation de confiance avec le médecin et pouvoir ainsi aborder des sujets intimes.

L’âge idéal du premier rendez-vous ?

Il n’y a pas d’âge pour débuter son suivi gynécologique : les adolescentes peuvent consulter à partir de leurs premières règles, au moment des premiers rapports sexuels ou dès qu’elles se posent des questions sur leur corps ou leur sexualité. Selon Elisabeth Paganelli, secrétaire générale du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof), il est important de « ne pas forcer, [de] ne pas imposer ce rendez-vous et [d’]attendre que la jeune fille en fasse la demande ». Certaines situations nécessitent toutefois une consultation en urgence : un rapport non protégé, un retard de règles, des pertes ou des saignements vaginaux inhabituels, des démangeaisons génitales ou encore des douleurs au ventre ou pendant les rapports. Des règles douloureuses peuvent aussi être un motif de première consultation. Dans tous les cas, il est important de rappeler à la jeune fille qu’il ne faut pas hésiter à consulter un gynécologue, même pour une question qui paraît peu importante : seul le médecin est à même de savoir si une situation est grave ou non. Le plus souvent, on commence son suivi gynécologique lorsque l’on souhaite choisir sa contraception.

Information et prévention : MST, IST, contraception…

La première visite est donc surtout un moment d’échange. « Les tampons et les coupes menstruelles sont des sujets de discussion récurrents, observe Elisabeth Paganelli. Elles me parlent souvent de leurs règles douloureuses ou irrégulières et des pertes blanches. Elles s’interrogent aussi sur la normalité de leur corps : des seins asymétriques, un téton rétracté, des petites lèvres qui dépassent… Il faut alors les rassurer et les informer. J’aborde aussi le sujet des maladies sexuellement transmissibles – il n’y a pas que le sida dont il faut se protéger – et j’explique les risques et les signes qui doivent alerter », précise le docteur Paganelli.

La question de la contraception n’est pas laissée de côté. Lors du rendez-vous, une méthode adaptée à la jeune patiente est choisie en fonction de ses habitudes de vie et d’éventuelles contre-indications. Cela peut être l’occasion de balayer certaines idées reçues liées à la contraception : la pilule serait abortive, le stérilet est réservé aux femmes ayant des enfants… Entre 15 et 18 ans, les adolescentes peuvent d’ailleurs bénéficier d’une consultation gratuite dédiée à la contraception. Celle-ci est protégée par le secret : le consentement des parents n’est pas nécessaire et l’Assurance maladie ne leur transmet pas de relevé de remboursement.

L’examen n’est pas obligatoire

L’examen gynécologique n’est quant à lui pas systématique lors des premières consultations. « Le frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus n’est recommandé qu’à partir de 25 ans, rappelle Elisabeth Paganelli. L’examen n’est donc pas obligatoire avant cet âge. » Le praticien peut cependant le juger nécessaire quand la patiente consulte pour un problème gynécologique ou avant la pose d’un stérilet. Selon les cas, un ou plusieurs examens lui seront proposés : la palpation des seins, l’inspection de la vulve, l’utilisation du spéculum – qui permet de regarder le vagin et le col de l’utérus et, au besoin, de réaliser des prélèvements –, ou encore le toucher vaginal pour évaluer taille et sensibilité de l’utérus et des ovaires. Une échographie par voie basse peut également être réalisée pour examiner l’appareil reproducteur. A savoir que l’examen gynécologique peut aussi se réaliser “à l’anglaise”, c’est-à-dire sur le côté, une position jugée plus agréable par beaucoup de patientes. Ne pas oublier également que cet examen ne doit pas être douloureux et peut être interrompu à tout moment. Il ne faut pas hésiter à changer de praticien si la jeune fille ne se sent pas à l’aise. Trouver le bon gynécologue peut parfois prendre du temps !

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