Depuis le mois de mai 2022, l’épidémie de variole du singe ou monkeypox s’est déclarée en France, avec à la fin du mois d’août, plus de 3500 cas recensés.
Qu’est-ce que la variole du singe ?
Moins agressive que la petite vérole, la variole du singe tient son nom des primates sur lesquels elle a été découverte en 1958, bien qu’elle soit le plus souvent hébergée par des rongeurs. Les symptômes disparaissent d’eux-même, bien qu’ils puissent être douloureux et inconfortables. Cependant, la maladie peut parfois s’aggraver et causer des complications qui nécessitent une hospitalisation en urgence, surtout chez les personnes fragiles.
Dans les cinq jours qui suivent l’infection, le virus provoque de la fièvre, des maux de tête ou de gorge, mais surtout des éruptions cutanées qui le rendent très contagieux. Presque tous les cas recensés à ce jour sont des hommes adultes, dont 95% ont des rapports sexuels avec d’autres hommes. La transmission se produit par les particules respiratoires et en particulier par le contact direct avec les boutons ou les croûtes, le partage d’ustensiles de toilette, de vaisselle ou de linge. Les voyages dans les pays touchés par l’épidémie renforcent également le risque de contracter la maladie.
Prévention de la variole du singe
Les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, en particulier avec des partenaires multiples, sont les plus touchés par l’épidémie. Ils sont donc invités à se faire vacciner contre le virus, de même que les personnes cas contact. Lorsqu’une personne de votre entourage est atteinte par la variole du singe, il faut éviter tout contact avec sa peau, ses affaires personnelles et les objets qu’elle a pu toucher. Il faut également éviter les contacts avec les animaux de compagnie. En règle générale, il convient de respecter toutes les consignes d’hygiène habituelles : se laver les mains régulièrement, éternuer dans son coude, utiliser des préservatifs pendant les rapports sexuels, aérer les pièces de vie…
Les symptômes de la variole du singe peuvent varier d’un individu à l’autre, c’est pourquoi il est recommandé de vérifier régulièrement l’absence de lésions cutanées, en particulier pour les personnes à risque. En cas de suspicion d’infection, contactez votre médecin-traitant et isolez-vous rapidement. Un test PCR permettra de poser le diagnostic. Il est important de bien suivre cette procédure : en raison de sa forte contagiosité, tout nouveau cas de variole du singe doit être déclaré aux autorités sanitaires pour un suivi minutieux de l’épidémie.
Le traitement et la période d’isolement
En cas de diagnostic positif, le médecin vous demandera de vous isoler pendant trois semaines, jusqu’à ce que les croûtes des lésions soient tombées. Il faut éviter tout contact avec d’autres personnes, même celles qui vivent avec vous, porter un masque chirurgical, vous laver régulièrement les mains et désinfecter les surfaces. Si vous avez un animal domestique, il est vivement recommandé de le laisser chez une personne saine pendant la durée de l’isolement pour éviter tout risque de transmission. Ne partagez pas votre lit, votre linge, votre vaisselle ou vos objets de toilette et évitez les rapports sexuels, avec ou sans pénétration, même protégés. Si vous devez sortir, portez un masque, couvrez les boutons et évitez les transports en commun. Dès l’apparition des symptômes, prévenez vos proches et toutes les personnes avec qui vous avez eu des contacts afin qu’ils surveillent soigneusement leur état de santé.
Le traitement prescrit est généralement symptomatique et permet de stopper la fièvre et de calmer les démangeaisons. Dans les cas graves, un traitement antiviral peut être administré. En cas d’aggravation des symptômes, contactez le 15.