Le poids varie tout au long de notre vie, à la hausse ou à la baisse. Néanmoins, garder un poids ni trop bas ni trop haut est important pour notre santé. Comment savoir lorsque notre poids est sain ou non ?
Il n’y a pas de poids idéal !
Le poids est un indicateur santé parmi d’autres, mais il dépend de nombreux facteurs : densité osseuse, musculature, graisse viscérale, rétention d’eau… D’un point de vue médical, il n’y a pas de “bon poids” ou de “poids idéal”, puisque celui-ci varie tout au long de la vie. Entre l’enfance et l’adolescence, il existe des courbes de taille et de poids, qui servent à détecter une variation trop importante ou plus élevée que la moyenne, qui pourrait cacher un problème de santé. A l’âge adulte, il évolue aussi. Avec l’avancée en âge, notre métabolisme ralentit et nous pouvons stocker de la graisse plus facilement, souvent aux mêmes endroits : ventre, torse, cuisses… A partir de 75 ans, le poids peut aussi rapidement chuter : la sensation de faim se fait moins pressante et la fonte musculaire accélère.
Un poids élevé n’est pas forcément signe de mauvaise santé : les muscles pesant plus lourd que la graisse, une personne très sportive peut prendre de la masse, sans pour autant stocker de graisse supplémentaire. L’IMC est généralement un indicateur qui permet d’identifier si le poids est problématique ou non, en le mettant en rapport avec la taille. Cependant, il ne peut se suffire à lui-même, ne prenant pas en compte la densité musculaire, par exemple.
Faire le point sur notre alimentation
La première chose à faire si vous pensez que votre poids est trop élevé ou trop faible, ou que vous observez des variations importantes, est de faire le point sur vos apports énergétiques. Mangez-vous à votre faim ? Votre alimentation est-elle équilibrée ? Observez-vous des variations de poids importantes en fonction de ce que vous mangez ? Pour évaluer ce dernier aspect, veillez à vous peser dans de bonnes conditions, deux à trois fois par mois, sans vêtements, toujours à la même heure et de préférence à jeun.
La prise de poids est particulièrement liée à la production hormonale : si la testostérone favorise la croissance musculaire, certaines hormones féminines contribuent au stockage de la graisse. Si votre alimentation est équilibrée, mais que votre poids a changé, vous pouvez faire un bilan endocrinien pour vérifier que votre production hormonale est normale. Pensez aussi à faire un bilan sanguin au moins une fois par an pour vous assurer de l’absence de carences.
Veillez aussi à adapter votre alimentation à votre niveau d’activité physique : si vous faites beaucoup de sport, vos apports peuvent être augmentés, à condition de limiter les graisses saturées et les produits trop sucrés.
Evaluer votre niveau d’activité physique
La sédentarité est un facteur de prise de poids et de fonte musculaire important. L’activité physique est essentielle pour rester en bonne santé : selon l’OMS, il faut en pratiquer au moins trente minutes par jour. Marcher, jardiner, bricoler, se déplacer à vélo, c’est de l’activité physique. Mais si vous exercez une activité professionnelle particulièrement sédentaire ou bougez très peu, il est recommandé d’ajouter à ces trente minutes d’activité physique des séances de sport plus longues et régulières, afin d’utiliser convenablement vos apports énergétiques, de favoriser la croissance musculaire et de limiter la prise de graisse, sans excès.
Même si votre poids est plutôt bas, l’activité physique vous sera très bénéfique : elle vous aidera à atteindre un poids sain et à le garder, en développant vos muscles. Si vous avez du mal à trouver une activité physique qui vous plaise ou que vous avez des doutes sur vos capacités, rendez-vous dans une maison sport-santé.
Un doute ? Consultez votre médecin
Le médecin reste votre interlocuteur de référence pour toute question liée à votre poids. Pour l’évaluer, il peut observer :
- Votre place dans la courbe de poids des personnes de votre âge
- L’évolution de votre poids
- L’évolution de votre IMC.
Attention, le fait que votre poids soit supérieur ou inférieur aux moyennes ne veut pas dire qu’il est pathologique : le médecin prend en compte d’autres données afin d’évaluer si vous êtes en bonne santé (cycle menstruel, hormones, carences, proportion de la masse musculaire…).
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