En cas de rapport à risque ou de doute sur sa contraception (pilule oubliée, accident de préservatif…), il est possible de réduire les risques de grossesse grâce à la contraception d’urgence. Qui peut l’utiliser ? Comment bien la prendre ? Quelles méthodes existent ?
Quelles méthodes de contraception d’urgence ?
Il existe deux méthodes contraceptives qui peuvent être utilisées après un rapport pour prévenir la survenue d’une grossesse. D’une part, les pilules du lendemain sont des médicaments qui bloquent ou retardent l’ovulation grâce à des hormones. Il en existe deux types, prescrits en fonction du délai qui suit le rapport : trois jours ou cinq jours.
Une autre méthode, moins connue, peut être utilisée en urgence : le DIU cuivre. Celui-ci a un effet spermicide et provoque une légère inflammation de la muqueuse utérine, qui empêche donc la nidation.
Il est à noter que ces deux méthodes ne sont pas abortives : elles ne peuvent être efficaces si l’oeuf s’est fixé dans l’utérus et donc que la grossesse a commencé. Elles n’auront pas non plus d’impact sur le développement de l’embryon, qui pourra se poursuivre normalement.
Où trouver sa contraception d’urgence ?
Les mineures peuvent se procurer la contraception d’urgence médicamenteuse gratuitement, sans justificatif, en pharmacie, dans les infirmeries scolaires ou en planning familial. Pour les majeures, il faudra simplement la régler auprès du centre ou de la pharmacie. A noter qu’elle est prise en charge par la Sécurité sociale, sur ordonnance : il ne faut donc pas hésiter à la demander lors d’une consultation médicale afin de l’avoir d’avance.
Le DIU cuivre, quant à lui, est disponible sur ordonnance en pharmacie et pris en charge par l’Assurance maladie et, le cas échéant, la mutuelle. Il coûte une trentaine d’euros, contre sept euros pour une pilule du lendemain.
La contraception d’urgence, c’est pour qui ?
Il n’existe pas de contre-indications absolues à la prise d’une contraception d’urgence hormonale. Néanmoins, un avis médical est nécessaire dans certains cas : maladie du foie, asthme sévère, antécédents d’infections ou de grossesse extra-utérine, prise de certains traitements… A noter qu’il est déconseillé d’utiliser une telle méthode deux fois lors du même cycle menstruel.
L’utilisation du DIU, en revanche, nécessite l’intervention et la prescription d’un professionnel de santé : généraliste, gynécologue ou sage-femme. Il faudra, avant la pose, vérifier l’absence de malformations utérines ou d’infections. Il n’est pas nécessaire d’avoir eu des enfants pour se faire prescrire un DIU. Ce dispositif permet en outre d’être utilisé en contraception régulière et est efficace dès la pose.
Quand prendre une contraception d’urgence ?
Les pilules contraceptives d’urgence peuvent être prises dans les 12 heures à 5 jours après le rapport, à n’importe quel moment du cycle. Il faudra bien indiquer la date du rapport, afin que le pharmacien ou l’infirmière délivre la pilule la plus adaptée. La pose en urgence d’un DIU doit avoir lieu, quant à elle, dans les cinq jours qui suivent le rapport. A noter que les deux méthodes ont des chances de réussite d’autant plus élevées qu’elles ont été mises en place rapidement.
Dans quelles situations recourir à la contraception d’urgence ?
Plusieurs situations peuvent motiver le recours à la contraception d’urgence :
- Absence de contraception régulière
- Agression sexuelle ou viol
- Déchirure, glissement ou mauvais emploi du préservatif
- Oubli d’un contraceptif oral
- Erreur de calcul dans la date de l’ovulation…
Il est important de noter qu’une jeune fille peut tomber enceinte dès ses premières règles et que la date d’ovulation n’est pas toujours régulière. Avant l’ovulation, les spermatozoïdes peuvent survivre jusqu’à cinq jours grâce à la glaire cervicale et donc féconder l’ovule bien après un rapport non protégé. La contraception d’urgence permet donc de réduire considérablement les risques de grossesse non désirée et est un outil essentiel à la santé des femmes.