Le cancer colorectal se développe à partir des cellules du côlon ou du rectum et peut être guéri s’il est détecté au bon moment. Pour les populations à risques, il convient d’effectuer des dépistages réguliers.
Le développement du cancer colorectal
Différentes cellules tapissent les parois intestinales et rectales. Certaines peuvent causer des tumeurs bénignes, appelées polypes adénomateux. Sans traitement, ce sont ces polypes qui évoluent en cancer. Elles sont fréquentes, restent sans gravité la plupart du temps, mais nécessitent une surveillance médicale. Selon leur type, leur taille et leur concentration, les polypes sont plus ou moins susceptibles d’évoluer en tumeur. Une fois maligne, la tumeur peut s’étendre plus profondément, certaines cellules cancéreuses peuvent s’en détacher et envahir d’autres parties du corps (ganglions lymphatiques, foie, poumons, os…). Les symptômes du cancer colorectal sont les suivants :
- Douleurs abdominales
- Sang dans les selles
- Constipation ou diarrhée soudaines ou aggravées
- Masse sur le ventre
- Anémie
- Perte de poids, fatigue, baisse de la sensation de faim…
Il s’agit du second cancer le plus fréquent chez les femmes (après le cancer du sein) et du troisième chez les hommes (après le cancer de la prostate et le cancer du poumon).
Les facteurs de risques et le dépistage
Le cancer colorectal est généralement évitable si l’on garde une bonne hygiène de vie et que l’on surveille fréquemment l’état de son côlon. Le risque de cancer est d’autant plus fort si un parent en a souffert. A noter que certains gènes peuvent muter et rendre plusieurs membres d’une même famille particulièrement vulnérables face à la maladie. Cette forme familiale ou héréditaire du cancer colorectal reste toutefois rare.
Le mode de vie et l’alimentation jouent également un rôle important dans l’apparition de ce cancer : une consommation importante de viandes rouges ou de charcuterie, d’alcool, le surpoids, le tabagisme, la sédentarité et une alimentation pauvre en fibres sont autant de facteurs de risques importants. De même, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) favorisent le risque de développer une tumeur maligne.
Pour prévenir l’apparition des tumeurs, il est essentiel d’effectuer des dépistages réguliers entre 50 et 74 ans. C’est au médecin-traitant de prévoir les modalités de dépistage et d’organiser les différents examens de contrôle. A partir de 50 ans, sans facteurs de risques particuliers, vous pourrez effectuer un test immunologique de recherche de sang dans les selles, tous les deux ans. En cas d’antécédents personnels ou familiaux, votre médecin vous orientera vers un gastroentérologue, qui pourra vous prescrire des coloscopies plus ou moins régulières, en fonction du risque.
Les traitements préventifs et curatifs
Lors d’une coloscopie, dans le cadre du dépistage organisé, les éventuels polypes sont éliminés. Si une tumeur maligne est repérée, plusieurs traitements peuvent être mis en place. La chirurgie peut être proposée à tous les stades de la maladie. Elle consiste à extraire la zone touchée par les cellules cancéreuses. Généralement, les ganglions lymphatiques sont également retirés. Avant l’opération, il est possible de recourir à une radiothérapie pour réduire le volume de la tumeur.
Une chimiothérapie est généralement proposée en complément de la chirurgie. Tous ces traitements peuvent provoquer des effets secondaires lourds et inconfortables. C’est la MCF a mis en place des forfaits pour soutenir les personnes souffrant de cancer : prise en charge de produits cosmétiques, de séances d’activité physique pré-opératoires… Découvrez ces prestations ici.