Plantes d’intérieur ou d’extérieur auraient de nombreux bienfaits à nous offrir, au point que beaucoup sont séduits par la phytothérapie ou la sylvothérapie. Qu’en est-il réellement ?
Les vertus médicinales des plantes, connues et reconnues depuis des millénaires
Certaines plantes ont des propriétés médicinales reconnues et sont utilisées par l’humanité depuis la Préhistoire. Les grandes navigations des XVe et XVIe siècles ont d’ailleurs ouvert la voie à une pharmacopée plus fournie, notamment grâce à la découverte de la quinine ou des baumes. En effet, morphine, codéine ou encore salicyline sont des substances naturellement présentes dans les plantes, dont on connaît avec précision le mode d’action. Beaucoup de nos médicaments sont fabriqués à partir d’actifs botaniques, mais nous sommes loin de la pharmacopée traditionnelle : ces extraits sont soigneusement isolés de manière industrielle pour recueillir une molécule pure et parfaitement dosée.
Néanmoins, les médicaments à base de plantes gagnent en popularité : on parle alors de phytothérapie. Ces extraits sont conditionnés sous forme de poudre ou de compléments alimentaires et destinés à la prise en charge des pathologies mineures du quotidien. Attention : certaines plantes contiennent des actifs puissants ou toxiques. Il est fortement déconseillé de préparer soi-même des médicaments à base de plantes ou de se soigner exclusivement par la phytothérapie. Adressez-vous à votre pharmacien ou votre médecin-traitant pour plus d’informations.
Réduire le stress avec les plantes
Bonne nouvelle : pas besoin de consommer des plantes pour profiter de leurs bienfaits ! Plusieurs études se sont concentrées sur les rapports entre gestion du stress et contact avec les végétaux. En effet, pas besoin d’être chercheur pour se sentir apaisé par une marche en forêt ou après un week-end à la campagne. Mais les plantes y sont-elles vraiment pour quelque chose ? Des études ont montré que, plus que la proximité avec les plantes, s’en occuper permet de réduire le stress, notamment si on compare cette tâche à un travail effectué sur ordinateur. Dans les bureaux, il est certain que l’exposition à la lumière naturelle ainsi que la proximité et l’interaction avec des plantes jouent un rôle non négligeable dans la satisfaction et l’implication au travail. En bref, posséder et entretenir des plantes d’intérieur ou d’extérieur réduit le niveau de stress et peut être un bon moyen de retrouver un peu de sérénité, au même titre que l’activité physique ou la méditation. C’est pourquoi cette activité est souvent recommandée aux personnes soignées en psychiatrie ou souffrant d’addictions, en complément d’un traitement adapté. S’occuper d’une plante, l’arroser, l’observer grandir, c’est une activité facile et accessible qui fait du bien au moral !
Des bienfaits pour l’air intérieur ?
On prête souvent aux plantes d’intérieur des effets dépolluants. En effet, l’air de nos logements est plus pollué que l’air extérieur, en raison des produits d’entretien et de la préparation des repas (d’où l’importance d’aérer son intérieur plusieurs fois par jour). Quant à l’action des plantes sur l’air de nos maisons… Ce phénomène reste peu probable. Les études se contredisent : si, en laboratoire, il est prouvé que les végétaux peuvent réduire le niveau de polluants d’une petite pièce étanche, difficile de vérifier ces bienfaits dans nos maisons. En outre, les plantes retiennent la poussière, ce qui n’est pas idéal pour la respiration. Pas besoin, donc, de reconstituer une forêt vierge dans son appartement : cela n’assainira pas l’air et peut même avoir des effets néfastes. Toutefois, certaines plantes aromatiques comme la menthe et le romarin dégagent des parfums agréables qui ont un léger effet désodorisant. Leurs feuilles séchées peuvent aussi être utilisées pour parfumer placards ou tiroirs.
Précautions
- Certaines plantes peuvent être toxiques pour vous ou pour les animaux. Pensez à vous renseigner avant de faire votre choix.
- D’autres peuvent déclencher des réactions allergiques : utilisez des gants lorsque vous vous en occupez.
- Si vous optez pour une plante comestible, veillez à bien choisir l’espèce. Notez soigneusement les parties que vous pouvez consommer sans risque. Par exemple, les feuilles et tiges des plants de tomates sont toxiques et ne doivent pas être ingérées.
- N’utilisez pas vos propres plantes pour vous soigner ou pour préparer des cosmétiques maison.
- S’occuper de plantes peut être une activité ressourçante, mais ne constitue pas un traitement contre la dépression. Rapprochez-vous d’un professionnel de santé si vous souffrez de déprime ou de mal-être.
