Passer plusieurs dizaines de minutes dans un appareil en forme de tunnel peut être particulièrement stressant. Mais il existe des solutions pour se préparer à cet examen et le supporter sans trop d’angoisse.
Le déroulé de l’IRM
Une Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) est un examen qui utilise un grand champ magnétique et des ondes radio pour créer une série d’images anatomiques d’une partie du corps à examiner. Elles sont ensuite analysées par le radiologue et aident à poser un diagnostic. La machine est composée d’un tunnel doté d’un aimant puissant, d’un lit d’examen et d’antennes adaptées à la région à explorer. L’équipe médicale dispose d’un pupitre de commande derrière une vitre protectrice. Selon la zone à examiner, il faudra se dévêtir et vous serez installé de manière à rester facilement immobile. Il est primordial d’ôter toute pièce métallique (à l’exception de certains métaux chirurgicaux non ferreux), carte magnétique, bijoux, montre… Une IRM peut prendre dix minutes à une heure selon l’organe à étudier. L’injection de produit de contraste n’est pas obligatoire, sauf dans le cas où il est nécessaire d’améliorer la qualité des images. L’appareil produit beaucoup de bruit, mais l’examen reste totalement indolore. Il existe des appareils ouverts qui permettent de conserver la vision d’ensemble en cas de claustrophobie sévère ou d’échec en machine fermée.
Les symptômes de la claustrophobie
La claustrophobie affecte environ 4% de la population. Elle se manifeste par des crises lorsque la personne est exposée à des espaces confinés. Les symptômes les plus courants sont la sueur, les nausées, les vertiges ou une sensation de faiblesse. Dans les cas les plus graves, elle peut déclencher des crises de panique. Il existe cinq critères pour déterminer la claustrophobie :
- Appréhension de devoir faire face à des endroits clos
- Réaction de panique immédiate et systématique en situation d’enfermement
- Conscience du caractère excessif de la peur
- Stratégie d’évitement des situations d’enfermement
- Les crises ne peuvent être expliquées par un autre trouble (agoraphobie, stress…)
Les personnes souffrant de troubles de la santé mentale (addictions, alcoolisme, dépression, anxiété…) sont plus à risque de développer une claustrophobie. D’autres causes sont en jeu :
- Facteur génétique
- Traumatisme
- Enfermement dans l’enfance, agression dans un lieu fermé…
Les crises peuvent se manifester par des palpitations ou une accélération du rythme cardiaque, une sensation d’étouffement, de vertige ou de tête vide.
Avant l’examen : prévenir l’équipe et se préparer
Il est essentiel de signaler sa claustrophobie ou son appréhension avant l’examen. Certaines IRM ne nécessitent pas d’être entièrement dans le caisson et permettent donc de conserver une bonne vision d’ensemble. Vous pouvez aussi trouver une clinique munie d’une IRM ouverte : pas de tunnel, mais juste deux plaques horizontales. D’autres appareils, sans être ouverts, peuvent être suffisamment larges pour que l’examen ne soit pas trop inconfortable, même pour les patients sensibles. Il est important de ne pas remettre l’examen à plus tard : lorsqu’une IRM est prescrite, c’est qu’il n’existe pas d’autre moyen d’observer l’organe à contrôler.
La veille, vous pouvez vous préparer mentalement à garder votre sérénité. Faire de l’autohypnose ou de la méditation durant les quelques jours qui précèdent peut aider à mieux supporter l’examen. Veillez à respecter votre rythme, à bien dormir, à manger et boire en quantités raisonnables, y compris avant l’IRM. Evitez l’alcool, mais restez bien hydraté. En cas de stress important, l’équipe médicale peut vous prescrire un sédatif léger. Vous pouvez aussi être accompagné par un proche pendant toute la durée de l’examen.
Pendant l’examen : se détendre
Le jour J, un accompagnement spécifique sera mis en place selon la zone à explorer. Pour une IRM du genou, par exemple, seule votre jambe sera dans l’appareil et l’examen ne prendra que dix à vingt minutes. Vous serez simplement muni d’un casque anti-bruit et confortablement installé pour rester facilement immobile. En revanche, pour un examen du cerveau ou du tronc, votre tête sera plongée dans le tunnel. Dans ce cas, un dispositif muni d’un petit miroir vous permettra de garder un contact visuel avec l’extérieur de l’appareil.
Pendant l’examen, vous devez rester immobile, mais rien ne vous empêche de vous concentrer sur des pensées positives ! Vous pouvez chanter dans votre tête, vous réciter un poème, faire des exercices de relaxation ou de méditation, fermer les yeux pendant toute la séance ou au contraire vous concentrer sur un point précis de l’environnement… Un système d’alerte vous permet à tout moment de mettre fin à l’examen et d’appeler l’équipe médicale.