Dès les premiers jours de l’été, votre peau rougit, gratte et se couvre de boutons. Et si c’était une réaction allergique comme la lucite ou l’urticaire solaire ?
Allergie au soleil : plusieurs pathologies
L’allergie au soleil désigne plusieurs types de réactions à l’exposition aux UV. Il peut s’agir d’une lucite, qui existe sous deux formes. La lucite bénigne estivale touche surtout les zones peu exposées pendant l’année, comme le décolleté, les bras ou les épaules. Elle s’observe après la première exposition prolongée au soleil, puis disparaît en quelques jours, pour ne revenir que l’été suivant. La lucite polymorphe, en revanche, survient tout au long de l’année, dès que la peau est exposée, et peut toucher le visage. Elle est chronique et s’aggrave au fil du temps. Cette forme de lucite nécessite donc un traitement médical.
On parle d’urticaire solaire lorsque la poussée de boutons s’accompagne de démangeaisons, d’irritations et d’un épaississement de la peau. Les plaques disparaissent dès que l’on revient à l’ombre, en quelques minutes ou quelques heures, mais nécessite un suivi dermatologique afin de prévenir et d’apaiser les lésions.
Enfin, certains médicaments dits photosensibilisants peuvent provoquer des réactions allergiques lors de l’exposition au soleil. Il convient de bien lire la notice de votre traitement et de demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien en cas de doute.
Symptômes, causes et personnes à risque
Les symptômes de l’allergie au soleil varient en fonction de la pathologie. La lucite estivale se manifeste par de petits boutons rouges, plusieurs heures après l’exposition. Ils partent assez rapidement et ne reviennent pas jusqu’à l’été suivant. Et surtout, ils ne touchent que des zones habituellement protégées du soleil et fragiles : poitrine, bras, épaules, cuisses… Si les vésicules persistent ou réapparaissent à chaque exposition, il peut s’agir d’une lucite polymorphe. Les boutons s’étendent sur le visage, s’accompagnent de démangeaisons, du printemps à l’automne, même si l’ensoleillement est faible.
Les lésions provoquées par l’urticaire solaire sont un peu différentes. Ces éruptions apparaissent dès le début de l’exposition : plaques épaisses, démangeaisons et irritations, qui disparaissent une fois la peau protégée ou à l’ombre.
Toutes ces allergies ont pour cause une réaction cutanée aux UVA et UVB. On considère qu’elles touchent 10% de la population. Les personnes les plus touchées sont :
- Les personnes à la peau claire
- Les seniors
- Les femmes enceintes (mélasma)
- Les femmes en âge de procréer.
Prévention et traitement des allergies au soleil
Pour prévenir les réactions cutanées ou l’aggravement des symptômes, il est recommandé d’utiliser une crème solaire à indice très élevé (50+). Il faut l’appliquer généreusement, toutes les deux heures. Vous pouvez aussi utiliser un stick écran total pour les zones fragiles. En bord de mer, privilégiez des solaires résistants à l’eau.
Si des lésions apparaissent, il convient de se mettre à l’ombre et de couvrir immédiatement les zones touchées. En cas de lucite estivale, des crèmes corticoïdes peuvent être prescrites pour soulager les lésions. Il est également recommandé de s’exposer progressivement au soleil pour limiter les récidives. Des compléments alimentaires à base de bêta-carotène peuvent aussi être pris au début de l’été, pour préparer la peau à se défendre face aux UV.
En cas d’urticaire solaire ou de lucite polymorphe, des antihistaminiques peuvent être prescrits. Dans tous les cas, ces deux pathologies doivent être surveillées par un dermatologue.