Nous en avons tous fait et cela nous a évité des problèmes de santé graves. Pourtant, nous sommes nombreux à nous interroger sur le mode d’action des vaccins. Prévention, immunité et histoire, on vous dit tout sur cet acte médical essentiel.
La grande histoire des vaccins
Dès l’Antiquité, on observe le phénomène d’immunité : après certaines infections, on ne développe plus la maladie. Ce fut le cas pour la variole ou petite vérole, maladie meurtrière dont certains patients finissaient par être immunisés. Il faudra attendre le XVIIIe siècle pour qu’un médecin de campagne, Edward Jenner, découvre qu’il est possible d’immuniser une personne contre la variole en lui transmettant la vaccine, une maladie bénigne qui touche les bovins. Cette première opération débouchera sur de grandes campagnes de vaccination en Europe.
Mais c’est surtout Louis Pasteur qui est connu pour avoir conçu le premier vaccin dit atténué, qui même être administré après la contamination : le vaccin contre la rage. Grâce aux avancées de la microbiologie, les chercheurs du XXe siècle observent que l’organisme se protège des maladies en fabriquant des anticorps. C’est ainsi que naissent dans les années 1920 les vaccins contre la diphtérie et le tétanos. C’est le début d’une véritable révolution sanitaire : petit à petit, des maladies vont disparaître ou considérablement s’atténuer.
Le mode d’action des vaccins
Un vaccin efficace représente des années de recherches et d’études coûteuses, afin de séquencer les éléments de la bactérie ou du virus qui produisent une réponse immunitaire satisfaisante, sans provoquer d’infection ou de maladie. Des adjuvants, comme les sels d’aluminium, sont ajoutés afin de stimuler la production d’anticorps et garantir une meilleure efficacité. Après injection, le corps est préparé à reconnaître le vrai microbe ou virus et à le détruire. Les anticorps produits grâce à l’action du vaccin restent présents dans l’organisme, prêts à combattre la maladie : on parle alors d’immunité. Certains vaccins sont efficaces dès la première injection, d’autres nécessitent plusieurs doses : c’est le cas du DTP, par exemple. Des effets secondaires sans gravité peuvent suivre l’administration : le vaccin contre la fièvre jaune est particulièrement connu pour ce phénomène. L’existence de tels effets ne remet pas en cause le principe de vaccination, mais c’est au médecin uniquement que revient d’apprécier les éventuelles contre-indications.
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A quand le vaccin contre la Covid ?
Si plusieurs laboratoires ont confié être en très bonne voie pour proposer un vaccin à grande échelle en 2021, ils ont aussi appelé à la prudence : produire un vaccin efficace en quantités satisfaisantes est un processus long, non dénué d’obstacles. Cette semaine, le Royaume-Uni est devenu le premier pays à vacciner les populations les plus fragiles contre la Covid-19.
