Chaque année, 15 millions d’enfants naissent prématurément dans le monde. Les complications entraînées par une naissance avant terme sont la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans et nécessitent des soins particuliers.
Les risques posés par la naissance prématurée
On parle de prématurité lorsque la naissance survient avant 37 semaines d’aménorrhées (contre 41 pour un terme normal). On dénombre trois niveaux de prématurité :
- prématurité extrême (moins de 28 semaines d’aménorrhées)
- grande prématurité (de 28 à 32 semaines d’aménorrhées)
- prématurité moyenne (de 32 à 37 semaines d’aménorrhées).
Plus l’enfant vient au monde tôt, moins son organisme est prêt à affronter le monde extérieur. Les nouveaux-nés prématurés ont du mal à conserver leur chaleur et ce processus requiert beaucoup d’énergie : le risque d’hypothermie est donc important. Or, un prématuré peut avoir des difficultés à se nourrir : le réflexe de succion et de déglutition n’est pas toujours acquis au moment de la naissance. Si certains arrivent à respirer dès la sortie de l’utérus, des poumons immatures peuvent rendre la respiration difficile. Ils sont également plus sensibles aux infections, leur système immunitaire n’étant pas prêt à se défendre. Certaines lésions cérébrales peuvent aussi survenir, causant des retards de développement ou des handicap. Enfin, les vaisseaux rétiniens peuvent être endommagés par l’oxygène, résultant en déficiences visuelles ou cécité.
Prendre soin des bébés prématurés
L’approche de la néonatalogie a beaucoup évolué au cours des dernières années. Tout d’abord, le parcours de soin doit être scrupuleusement respecté tout au long de la grossesse. Les professionnels de santé doivent évaluer les risques d’accouchement prématuré (pré-éclampsie, antécédents…) et surveiller de près l’évolution du foetus. En cas de risque important, l’accouchement doit se dérouler dans une structure adaptée : il est risqué de déplacer un enfant prématuré quelques heures après sa naissance. La césarienne ou le déclenchement du travail ne sont pratiqués que lorsqu’ils sont médicalement nécessaires.
Les soins prodigués aux nouveaux-nés varient selon le niveau de prématurité et les éventuelles complications. De nombreuses études ont prouvé que la présence des parents a des bénéfices sur l’équilibre des prématurés. Ceux-ci sont donc de plus en plus invités à prodiguer les soins avec les professionnels de santé. Le contact peau-à-peau se démocratise avec la méthode kangourou. L’enfant est maintenu contre la poitrine du parent pendant plusieurs heures, ce qui permet de favoriser sa stabilité cardiaque et respiratoire.
Chaque bébé évoluera à son rythme et représente un cas unique. Aucun marqueur ne peut, à ce jour, déterminer l’avenir d’un prématuré. Certains se remettent parfaitement d’hémorragies graves et seul le temps peut définir les conséquences de la prématurité.
Prise en charge
Tous les soins liés à une naissance prématurée sont pris en charge par l’Assurance Maladie. A la MCF, dès la naissance de votre enfant, vous bénéficiez d’un forfait spécifique de 500€. Il suffit pour cela d’en faire la demande auprès de nos équipes en fournissant un extrait d’acte de naissance. Plus d’informations ici.