Penser à faire les courses, lancer une lessive, ramasser quotidiennement tout ce qui traîne, gérer les rendez-vous médicaux, vider le lave-vaisselle, aller chercher les enfants à l’école, surveiller les notes et le carnet de correspondance… Trop, c’est trop.
Fallait demander ? Fallait y penser !
La charge mentale, ce n’est pas que s’occuper des tâches ménagères. C’est devoir tout planifier, tout gérer, tout maîtriser, pour que toute la famille se porte bien. Le hic ? Ce travail permanent et épuisant est majoritairement assuré par… des femmes. A quoi reconnaît-on un déséquilibre dans l’organisation du couple ? Tout simplement à cette phrase, souvent prononcée par le moins actif des deux partis : « Fallait demander ! ». Ce à quoi beaucoup de féministes répondent aujourd’hui : « Il fallait y penser ».
Les représentations du couple dans la culture populaire
Le nœud de la charge mentale, c’est l’accumulation de tâches simples qui échoient (trop) souvent aux femmes. Par exemple, rentrer après monsieur du travail et trouver la vaisselle sale entassée dans l’évier, le linge mouillé dans la machine, les enfants affamés, le frigo vide et les assiettes du petit déjeuner qui traînent encore. Pourquoi un tel déséquilibre ? De nombreuses féministes ont mis en exergue la répartition traditionnelle des rôles dans les familles françaises, mais aussi les représentations du couple dans l’environnement culturel et médiatique, ou encore la participation aux tâches ménagères demandées très tôt aux petites filles, mais bien plus sporadiquement à leurs frères.
Associés dans la bonne marche du foyer
Alors comment faire pour se libérer progressivement de la charge mentale ? Tout d’abord, il faut comprendre qu’elle est le résultat d’un schéma mental bien néfaste : l’un des partenaires est le « chef de projet » de la maisonnée, l’autre est simplement « exécutant », ne prenant que peu ou pas d’initiatives. Il convient donc, pour rééquilibrer la situation, que les deux conjoints se placent à égalité et qu’ils soient tous les deux associés dans la bonne marche du foyer. Certaines tâches peuvent se diviser aisément : ménage, rangement, lessive… mais d’autres nécessiteront un peu plus de temps, comme la gestion des finances ou l’aide aux devoirs. Les deux parties doivent, d’une part, accepter de ne pas décider de tout, et d’autre part être force de proposition. En communiquant de façon positive, en instaurant l’écoute et l’équité, cela demandera quelques efforts, mais les résultats seront au rendez-vous !