Maladie de Lyme : comment les tiques prolifèrent avec le réchauffement climatique
Le réchauffement climatique a des répercussions notables sur la biodiversité, et l’une des conséquences les plus préoccupantes est la prolifération des tiques, vecteurs de la maladie de Lyme. Autrefois limitée à certaines régions, cette maladie touche aujourd’hui des zones de plus en plus vastes, où les tiques prospères à cause des changements environnementaux.
Qu’est-ce que la maladie de Lyme
La maladie de Lyme est une infection bactérienne provoquée par la bactérie borrelia burgdorferi, transmise à l’homme par les piqûres de tiques infectées. Ces parasites, présents dans les zones boisées et humides, s’accrochent aux animaux et aux humains pour se nourrir de leur sang. Après une piqûre infectée, les symptômes initiaux peuvent inclure une éruption cutanée en forme de cible, de la fatigue, des douleurs articulaires et des maux de tête. Si elle n’est pas traitée, la maladie de peut entraîner des complications graves, notamment des troubles neurologiques, cardiaques et articulaires chroniques.
La maladie de Lyme est devenue la principale maladie vectorielle en Europe et en Amérique du Nord, avec une incidence en forte hausse ces dernières années. Cette expansion est directement liée à la prolifération des tiques, influencée par divers facteurs environnementaux, notamment le réchauffement climatique.
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De nombreux facteurs
Les tiques sont particulièrement sensibles aux conditions climatiques, et le réchauffement global favorise leur reproduction et leur expansion. Avec des hivers plus doux et des étés plus longs, les tiques bénéficient d’une saison de développement étendu. Le changement climatique modifie également les écosystèmes : la faune, en particulier les populations de petits mammifères et de cervidés, est touchée et se déplace vers de nouvelles régions, emmenant avec elle les tiques qui se nourrissent de leur sang.
Les zones où les tiques n’étaient autrefois pas présentes deviennent désormais des habitats favorables à leur survie. Par exemple, en Europe et en Amérique du Nord, des altitudes plus élevées et des régions plus septentrionales, autrefois inhospitalières pour les tiques, connaissent maintenant des cas de Lyme en raison de la migration de ces parasites.
Le comportement humain contribue également à la prolifération des tiques. Avec la montée de la fréquentation des zones naturelles, la probabilité de piqûres augmente. L’urbanisation croissante des espaces naturels crée également des habitats propices aux tiques, à l’interface entre les forêts et les espaces verts urbains, où elles trouvent des hôtes humains et animaux.
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De nouveaux virus
En plus de borrelia burgdorferi, la prolifération des tiques expose les populations à d’autres agents pathogènes. Par exemple, le virus de l’encéphalite à tiques (TBEV) devient de plus en plus présent en Europe, surtout en Scandinavie et dans les régions montagneuses. Le réchauffement climatique permet à ce virus, qui provoque des inflammations cérébrales graves, de s’étendre vers de nouvelles zones géographiques.
De nouveaux virus liés aux tiques apparaissent également. Parmi eux, le virus de Heartland, détecté aux Etats-Unis, et le virus de Powassan, qui se propage en Amérique du Nord, et dont les infections peuvent entraîner des complications neurologiques graves. La diversité croissante des agents pathogènes associés aux tiques rend leur contrôle plus complexe et impose des défis de santé publique.
Source : Ouest France
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