Asthme infantile : symptômes et diagnostic
L’asthme est une affection chronique fréquente chez les enfants et la principale cause d’absentéisme scolaire. En France, au moins 10 % des enfants scolarisés en souffrent. Cette maladie se manifeste par une inflammation des voies aériennes, ce qui peut considérablement altérer la qualité de vie des jeunes patients et nécessite une prise en charge adéquate pour prévenir de potentielles aggravations.
Qu’est-ce que l’asthme infantile ?
L’asthme infantile est une maladie respiratoire caractérisée par une inflammation chronique des bronches, provoquant leur rétrécissement et rendant la respiration difficile. Chez l’enfant, cette pathologie peut se manifester dès le plus jeune âge, souvent sous forme de crises récurrentes. Elle peut apparaître dès les premiers mois de vie : c’est ce qu’on appelle l’asthme du nourrisson. Dans 60 % des cas, cet asthme disparaît avant l’âge de 3 ans. Pour les autres, l’asthme persiste durant l’enfance et se prolonge à l’âge adulte.
Les crises d’asthme sont déclenchées par divers facteurs environnementaux, infectieux ou allergiques. Entre les crises, les enfants peuvent ne présenter aucun symptôme, ce qui rend parfois le diagnostic plus complexe. L’asthme peut être intermittent, se manifestant uniquement à certaines périodes, ou persistant, présent tout au long de l’année.
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Symptômes de l’asthme infantile
Les symptômes de l’asthme chez l’enfant sont variés et peuvent se présenter sous plusieurs formes :
- Crises d’asthme : la manifestation la plus typique de l’asthme est la crise, où l’enfant ressent une gêne respiratoire due à un rétrécissement des bronches. Cela se traduit par une respiration difficile, une sensation d’oppression thoracique, et parfois une toux sèche. Ces symptômes apparaissent souvent de manière soudaine, notamment la nuit ou tôt le matin.
- Toux spasmodique : certains enfants asthmatiques peuvent présenter une toux sèche persistante, souvent déclenchée par le rire, l’effort ou des changements de temps.
- Asthme d’effort : lors d’une activité physique intense, certains enfants peuvent avoir des symptômes d’asthme induits par l’effort, tels qu’un essoufflement, une toux, une oppression thoracique, et des sifflements respiratoires, qui apparaissent généralement après l’arrêt de l’effort.
- Exacerbation : lorsque les symptômes respiratoires persistent plusieurs heures, voire plusieurs jours, on parle d’exacerbation de l’asthme. Certaines circonstances, comme l’arrêt d’un traitement par corticoïdes inhalés, une infection virale ou l’exposition massive à un allergène, peuvent favoriser la survenue de l’exacerbation. Les symptômes incluent une grande difficulté à respirer, une cyanose (bleuissement des lèvres et des ongles), une dilatation des narines, des difficultés à parler ou à marcher, ainsi qu’une confusion ou une perte de connaissance. Il s’agit d’une crise d’asthme sévère qui persiste et s’aggrave, nécessitant une prise en charge médicale urgente (appelez le 15 ou le 112).
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Diagnostic de l’asthme infantile
Le diagnostic de l’asthme chez l’enfant repose sur une combinaison d’examens cliniques et de tests respiratoires :
- Examen clinique : lors de la consultation, le médecin interroge les parents et l’enfant sur les symptômes, leur fréquence, et les circonstances de leur apparition. Il recherche également des antécédents familiaux. Un examen clinique est ensuite réalisé pour évaluer les signes physiques de l’asthme.
- Radiographie pulmonaire : cet examen est souvent effectué lors de la première crise d’asthme pour identifier d’éventuels signes associés, tels qu’une distension thoracique ou une infection pulmonaire.
- Épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) : ces tests sont essentiels pour évaluer l’état respiratoire de l’enfant. La spirométrie, qui mesure les volumes et débits pulmonaires, est souvent utilisée pour diagnostiquer une obstruction bronchique. La pléthysmographie, un test plus complet, est également pratiquée chez les enfants de 3 à 6 ans pour évaluer les capacités respiratoires.
- Bilan allergologique : afin de déterminer si l’asthme a une origine allergique, des tests cutanés (prick-tests) sont réalisés. Ces tests permettent d’identifier les allergènes responsables en évaluant la réaction cutanée à différents allergènes suspectés.
Quels sont les traitements ?
Le traitement de l’asthme chez l’enfant vise à contrôler les symptômes, prévenir les crises, et améliorer la qualité de vie :
- Traitement de la crise d’asthme : lorsqu’une crise survient, des bronchodilatateurs à action rapide, comme le salbutamol, sont administrés par inhalation pour dilater les bronches et faciliter la respiration. Ces médicaments agissent rapidement pour soulager la gêne respiratoire et la toux. Ils sont utilisés en cas de crise, mais ne doivent pas être employés de manière systématique sans surveillance médicale.
- Traitement de fond : pour les enfants présentant un asthme persistant ou des crises fréquentes, un traitement de fond est généralement prescrit. Il s’agit principalement de corticostéroïdes inhalés, qui réduisent l’inflammation des bronches sur le long terme. Ces médicaments sont pris quotidiennement, même en l’absence de symptômes, pour maintenir l’asthme sous contrôle et prévenir les exacerbations.
- Autres traitements : en fonction des spécificités de chaque enfant, d’autres traitements peuvent être envisagés. Les antagonistes des récepteurs des leucotriènes sont parfois utilisés en complément des corticostéroïdes inhalés pour les enfants qui ne répondent pas suffisamment au traitement standard. En cas d’asthme allergique, des antihistaminiques ou des traitements spécifiques comme l’immunothérapie allergénique (désensibilisation) peuvent être recommandés.
- Éducation thérapeutique : un aspect important du traitement de l’asthme infantile est l’éducation thérapeutique. Les parents et l’enfant doivent être formés à la reconnaissance des signes précoces de crise et à l’utilisation correcte des inhalateurs. La gestion de l’environnement, comme éviter les allergènes ou les irritants, est également essentielle pour minimiser les déclencheurs d’asthme.
- Suivi médical régulier : enfin, un suivi médical régulier est indispensable pour ajuster le traitement en fonction de l’évolution de la maladie et des besoins de l’enfant. Les consultations permettent de surveiller l’efficacité du traitement, de réaliser des tests respiratoires périodiques, et de réévaluer la prise en charge globale de l’asthme.
Source : Ameli
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