Le saviez-vous ? Le don d’organes, cela peut aussi se faire de son vivant. Dans certaines conditions, il est en effet possible de donner certains organes sans risques pour sa santé.
Quels sont les organes concernés ?
Seuls quelques organes peuvent être donnés de son vivant : le rein concerne la majorité des cas, mais il est aussi possible, bien que rare, de donner un lobe de foie, un lobe pulmonaire, son utérus ou certains tissus. Il est parfaitement possible de vivre en bonne santé avec un seul rein et le foie est un organe qui se régénère rapidement. Pour ces dons pas comme les autres, l’objectif est de limiter les risques de complications, de rejet et de décès chez les receveurs, notamment en réduisant les délais d’attente.
Quelles sont les conditions pour donner de son vivant ?
70% des dons réalisés à l’aide d’un donneur vivant sont intra-familiaux. Pour des raisons de compatibilité, le donneur doit obligatoirement faire partie du cercle familial proche du receveur : enfant, frère ou soeur, parent, grand-parent, oncle, tante, cousin ou conjoint. Dans certains cas, le donneur peut ne pas avoir de liens familiaux avec le receveur, à condition d’apporter la preuve d’une vie commune ou d’un lien affectif stable et étroit depuis plus de deux ans.
Pour donner de son vivant, il faut être majeur, volontaire et en bonne santé. Le don est bien entendu gratuit et librement consenti : il est formellement interdit d’exercer une pression psychologique ou financière pour obtenir un don. Le donneur doit suivre des démarches précises afin de respecter la réglementation en vigueur, d’assurer le bon déroulement du prélèvement et d’éviter au maximum les complications.
Comment se passe un don du vivant ?
Dans le cadre d’un don intra-familial, c’est généralement le médecin en charge du traitement de la pathologie qui propose au patient de consulter sa famille pour trouver un donneur compatible : il s’agit du seul cas où donneur et receveur connaissent leur identité. Le donneur vivant est d’abord informé des modalités du don et des conséquences et risques médicaux pour sa santé par l’équipe médicale responsable du prélèvement et de la greffe.
Le donneur doit ensuite exprimer son consentement devant un tribunal de grande instance qui s’assure que le consentement est libre, éclairé et conforme à la loi. Le prélèvement doit ensuite être autorisé par un comité d’experts indépendants, au terme d’une évaluation médicale complète. Après le don, le suivi médical du donneur doit être assuré par une équipe dédiée.
Vous voulez donner ?
En France, à moins d’exprimer son refus au don d’organe, nous sommes tous considérés comme donneurs. Cependant, si vous souhaitez faire un beau geste et soutenir ceux qui en ont le plus besoin, rendez-vous en collecte pour donner votre sang !
Vous voulez aller plus loin ? Vous pouvez vous inscrire sur le registre des donneurs de moelle osseuse. A noter que les profils masculins sont particulièrement recherchés et ne représentent que 30% des inscrits sur le registre.
Source : Agence de la Biomédecine