Alcool et santé : les effets à long terme
L’alcool est un sujet complexe en matière de santé, et ses effets ne se limitent pas à des désagréments passagers. Au-delà des effets immédiats, la consommation régulière ou excessive d’alcool peut avoir des conséquences durables, même en cas de faible consommation. Voici un éclairage sur la composition d’un verre standard, les effets de l’alcoolémie à court terme, et les risques à moyen et long terme liés à la consommation d’alcool.
Contenu d’un verre standard
Avant d’aborder les effets de l’alcool, il est essentiel de comprendre ce qu’est un “verre standard”. Un verre standard contient environ 10 grammes d’alcool pur, ce qui correspond par exemple à une petite bière (25 cl), un verre de vin (10 cl) ou un shot de spiritueux (3 cl). Ces quantités peuvent varier légèrement selon les boissons, mais elles constituent une base pour évaluer sa consommation et ses effets.
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Des conséquences à court terme qui dépendent du taux d’alcoolémie
Les effets immédiats de l’alcool sont principalement déterminés par le taux d’alcoolémie, c’est-à-dire la concentration d’alcool dans le sang.
- À faible dose (jusqu’à 0,5 g/l) : on observe une sensation de détente et une diminution de l’anxiété. Cependant, des altérations subtiles de la perception et de la coordination peuvent déjà se manifester.
- À dose modérée (0,5 à 1 g/l) : l’alcool agit comme un dépresseur du système nerveux, réduisant les réflexes, la coordination et la concentration. Les comportements peuvent devenir plus désinhibés, ce qui augmente les risques d’accidents ou de comportements impulsifs.
- À dose élevée (au-delà de 1 g/l) : l’alcool entraîne des troubles de l’équilibre, de la mémoire et peut causer des nausées ou des vomissements. Une consommation encore plus élevée peut conduire à une perte de conscience, voire à un coma éthylique, une urgence médicale nécessitant une intervention immédiate.
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Des conséquences à moyen et long terme même en cas de faible consommation
Les risques pour la santé à moyen et long terme ne doivent pas être sous-estimés :
- Cancers : l’alcool est un cancérogène avéré, et même un verre par jour augmente le risque de certains cancers (bouche, pharynx, œsophage, foie, côlon-rectum et sein). En France, environ 28 000 cas de cancers annuels sont attribuables à la consommation d’alcool.
- Troubles cardiovasculaires : la consommation régulière d’alcool élève la pression artérielle, augmentant le risque d’hypertension, un facteur majeur d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) et de maladies cardiaques. Chez les hommes, même une faible consommation est associée à un risque accru d’hypertension artérielle, tandis que chez les femmes, ce risque augmente significativement au-delà de 30 g par jour. De plus, l’alcool est associé à un risque de fibrillation atriale, un trouble du rythme cardiaque, dès 10 g par jour chez les hommes.
- Cirrhose : la cirrhose hépatique est une maladie grave qui survient lorsque le foie est progressivement endommagé par l’alcool, entraînant une destruction des cellules et leur remplacement par du tissu cicatriciel. Le risque augmente avec la dose, mais des niveaux de consommation aussi faibles que 24 g par jour pour les femmes et 36 g pour les hommes peuvent significativement accroître la probabilité de cirrhose. Chez les hommes, même des doses faibles de 12 à 24 g par jour augmentent la mortalité par cirrhose.
- Troubles du système nerveux : l’intoxication alcoolique chronique entraîne des troubles cognitifs, notamment une altération de la mémoire, de la concentration et de l’attention. À long terme, des syndromes graves comme le syndrome de Korsakoff, caractérisé par une perte massive de mémoire et des troubles de l’humeur, peuvent survenir. La dépendance alcoolique peut aussi provoquer des lésions neurologiques graves, comme des encéphalopathies ou des neuropathies, qui sont souvent irréversibles.
- Fatigue, troubles du sommeil et problèmes de concentration : même une faible consommation régulière d’alcool peut affecter le sommeil en perturbant les cycles de sommeil profond et paradoxal. Cela entraîne une sensation de fatigue, de somnolence diurne, des problèmes de concentration et des troubles de la mémoire.
Source : Améli
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