89% des Françaises à haut risque cardio-vasculaire : quelles solutions de prévention ?
En 2024, l’Observatoire National de la Santé des Femmes révèle une inquiétante réalité : 89 % des Françaises présentent au moins deux facteurs de risque cardiovasculaire. Cette statistique alarmante souligne non seulement l’urgence de la situation, mais aussi l’importance cruciale d’une prévention efficace. À une époque où les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de mortalité féminine, il devient impératif de mieux comprendre les spécificités de ces affections chez les femmes.
Résultats de l’étude de l’observatoire de la santé des femmes
L’Observatoire National de la Santé des Femmes, mis en place par le fonds Agir pour le Cœur des Femmes, a récemment publié les résultats de son étude 2024. Basée sur l’analyse de plus de 8 000 dossiers médicaux sur trois ans, elle révèle une situation inquiétante : 89 % des femmes présentent au moins deux facteurs de risque cardiovasculaire, avec une concentration importante autour de la ménopause, période à partir de laquelle le risque cardiaque augmente considérablement.
Les facteurs de risque psychosociaux, tels que le stress chronique, l’adoption de comportements à risque comme la sédentarité, une alimentation déséquilibrée et la consommation de tabac et d’alcool, contribuent fortement à cette tendance.
Ces facteurs peuvent être exacerbés par la charge mentale et les défis du quotidien, réduisant les écarts entre hommes et femmes en termes de mortalité cardiovasculaire, mais malheureusement dans un sens défavorable pour les femmes. En effet, les spécificités féminines sont souvent mal prises en compte, ce qui entraîne des défauts de prise en charge significatifs. Les symptômes sont moins bien identifiés et les traitements sont souvent adaptés aux hommes.
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Trop de femmes négligent leur santé, surtout à des âges stratégiques
Le rapport indique également que 74 % des femmes ménopausées ne bénéficient pas d’un suivi cardiologique, malgré le fait que cette période de la vie représente le moment où le risque cardiovasculaire est le plus élevé.
En parallèle, moins de la moitié d’entre elles (44 %) ont un suivi gynécologique à jour. Après 69 ans, le suivi gynécologique des femmes s’effondre, alors qu’il est essentiel de continuer les mammographies tous les deux ans. Les femmes ménopausées sont donc insuffisamment suivies sur le plan gynécologique, et encore plus sur le plan cardiovasculaire. Ce manque de prévention est d’autant plus regrettable que 80 % des décès cardiovasculaires pourraient être évités par une hygiène de vie appropriée et un suivi médical régulier.
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Moyens de prévention à généraliser
Il existe des solutions de préventions simples qui doivent être généralisées :
- Renforcement du suivi médical : Il est crucial que les femmes, notamment à partir de la ménopause, bénéficient d’un suivi cardiovasculaire et gynécologique régulier.
- Éducation et sensibilisation : Les initiatives comme le guide pratique « Je prépare ma consultation », mis à disposition par Agir pour le Cœur des Femmes, doivent être largement diffusées. Ce guide aide les femmes à préparer leurs consultations médicales, facilitant ainsi un diagnostic plus précis et une meilleure prise en charge.
- Amélioration des formations : Les programmes de formation des professionnels de santé doivent inclure des modules spécifiques sur les maladies cardiovasculaires féminines, afin d’améliorer la prise en charge et le diagnostic des symptômes chez les femmes.
- Dépistage précoce : Les actions telles que le Bus du Cœur des Femmes et les Journées du Cœur des Femmes jouent un rôle clé dans le dépistage précoce des maladies cardiovasculaires. L’expansion de ces initiatives à travers la France est essentielle pour toucher un maximum de femmes.
Source : Agir pour le Cœur des Femmes
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