Les arrêts de travail sont en constante augmentation, en particulier depuis l’épidémie de Covid-19. Alors que leur indemnisation est de plus en plus discutée, une étude de l’Institut Audirep dévoile des informations inédites sur le vécu des actifs en arrêts de travail de longue durée.
Les arrêts de travail : un phénomène important
Près de 10% des actifs ont été en arrêt de travail pendant plus de trois mois, au cours des trois dernières années. Si les ouvriers et les salariés du BTP sont plus de 15% à avoir bénéficié d’un arrêt de travail de longue durée, de plus en plus de professions sont touchées par des troubles de santé nécessitant de longues pauses.
Si la maladie reste la première cause d’arrêt de travail long (59% des motifs d’arrêt), les troubles de la santé mentale – fatigue, dépression, burn-out… – arrivent en seconde position, représentant 38% des arrêts et dépassant les accidents (27% des cas). Certains agents de la fonction publique sont particulièrement touchés par ce phénomène : les enseignants et les agents de la fonction publique hospitalière sont plus d’un sur 2 à avoir souffert de troubles de santé mentale depuis 2020. En cause : une dégradation des conditions de travail, que ce soit dans le privé ou le public.
Si les actifs continuent à considérer majoritairement le travail comme une source d’épanouissement personnel, près de la moitié souffre de la pénibilité de leur emploi ou de conditions de travail dégradées. Les travailleurs souffrant de troubles de la santé mentale déplorent un manque de reconnaissance de leur hiérarchie, une baisse importante de la motivation, une charge de travail toujours plus importante, un manque de moyens financiers et humains…
Des pertes de revenus importantes pour les actifs en arrêt de travail
La principale préoccupation des actifs en arrêt de travail n’est pas l’état de santé, mais la perte de revenus. Salariés du privé et agents de la fonction publique peuvent faire face à de graves difficultés financières suite à une maladie ou à un accident : les indemnités journalières de l’Assurance maladie ne rémunèrent qu’à demi-traitement et la différence n’est pas toujours complétée par les organismes de prévoyance des employeurs.
74% des actifs en arrêt ont fait face à une baisse de revenus de 27% en moyenne, en particulier :
- Les jeunes actifs
- Les personnes seules
- Les professionnels en situation de précarité
- Les cadres du privé
- Les personnes à haut revenu.
Chez les agents publics, la perte peut être d’autant plus importante qu’en arrêt, vous ne bénéficiez plus de vos primes, qui peuvent représenter une part importante de votre rémunération et ne sont pas comptabilisées dans le calcul des indemnités journalières.
Plus d’un actif sur deux en arrêt a connu des difficultés financières pour régler leurs dépenses quotidiennes, mais aussi pour payer leur loyer ou le remboursement de leur prêt, ou encore pour financer leurs frais médicaux.
La protection sociale pendant l’arrêt de travail
Les actifs en arrêt bénéficiant d’une complémentaire santé sont généralement confiants quant à la prise en charge de leurs soins médicaux. Mais ce contrat ne protège pas nécessairement de la baisse de revenus. Il existe des dispositifs de prévoyance pour compléter les indemnités journalières de la Sécurité sociale et ainsi réduire la perte de revenus.
Les actifs couverts par un tel contrat de prévoyance vivent généralement mieux leur période d’arrêt : ils sont moins préoccupés par la perte de revenus et sont souvent mieux informés sur leurs droits. Pourtant, près de la moitié des salariés du privé et des agents publics ne sont pas protégés par un tel contrat. La raison ? Ils sont nombreux à ne pas connaître l’existence de ces dispositifs.
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