Quand vous prenez soin d’un proche dépendant au quotidien, il existe plusieurs dispositifs pour vous aider à faire face à ces différentes charges. Zoom sur l’un d’eux : le congé de proche aidant.
Quand est-on proche aidant ?
Le proche aidant est “une personne qui vient en aide, de manière régulière ou fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes de la vie quotidienne d’une personne en perte d’autonomie” (Source : guide du proche aidant 2021).
L’aidé peut être majeur ou mineur, en situation de handicap, de perte d’autonomie ou souffrant d’une maladie invalidante. L’aidant n’a pas forcément de liens familiaux avec l’aidé mais est celui qui l’accompagne souvent dans les activités du quotidien : rendez-vous médicaux, courses, entretien du logement, recrutement d’une aide…
Un Français sur six aide au quotidien un proche dépendant. 60% des aidants sont des femmes et ils sont âgés en moyenne de 49 ans. La principale cause de dépendance de leurs proches est le plus souvent l’avancée en âge (53%), suivis de la maladie (45%) et du handicap (34%). 93% des aidants se déplacent au domicile de leur proche au moins une fois par semaine et ils sont 73% à assurer ces visites plusieurs fois par semaine.
Source : Enquête IPSOS-Macif, 2020
Les dispositifs pour soulager les proches aidants
Les aidants ont accès à différents soutiens pour assumer leur rôle au quotidien. Des allocations sont prévues pour les proches âgés dépendants comme l’APA. Dans le cas des parents d’enfants handicapés, une allocation spécifique peut être versée.
Une aide ménagère peut aussi participer à soulager les proches, en permettant de financer une aide à domicile régulière. Il est également possible d’opter pour la location contre service ou travail au pair.
Pour les personnes ayant à charge un proche bénéficiaire de l’APA, plusieurs aides sont prévues pour faire valoir le droit au répit. Il est possible de prévoir l’accueil de la personne dépendante en structure de jour, en hébergement de nuit ou encore de programmer un séjour temporaire pour soulager l’aidant.
Enfin, le congé de proche aidant est un dispositif qui permet aux actifs de se libérer du temps pour s’occuper d’un proche dépendant.
Le congé de proche aidant dans la fonction publique
Ce congé, ouvert exclusivement aux personnes ayant à charge un proche dépendant, permet de bénéficier d’un temps partiel, d’aménager le temps de travail ou de cesser son activité professionnelle pendant trois mois. Le congé est renouvelable dans la limite d’un an sur l’ensemble de la carrière.
L’administration ne peut pas refuser la demande de congé. Celui-ci n’est pas rémunéré, mais l’aidant peut demander une allocation journalière auprès de la CAF pendant toute sa durée. Au retour au travail, ce dernier réintègre son poste ou un emploi équivalent. Le temps passé en congé équivaut à une période de service effectif et n’a donc aucun impact sur la retraite ou l’avancement.
Pour faire une demande de congé de proche aidant, il faut informer votre administration par courrier au moins un mois avant la date de début souhaitée, en transmettant les informations et documents suivants :
- Les dates souhaitées
- La manière dont vous souhaitez le prendre (en continu, en temps partiel…)
- Déclaration sur l’honneur que vous n’avez pas eu recours au congé de proche aidant par le passé
- Déclaration sur l’honneur de votre lien avec la personne aidée (aide apportée, lien familial…)
- Tous les documents justifiant d’une aide ou d’une situation spécifique (APA, taux d’incapacité, allocation d’invalidité, pension militaire…).