Selon les chercheurs, un tiers des nouveaux cas de maladie d’Alzheimer auraient pu être évités à l’aide d’une prévention adaptée. A l’heure où il n’existe encore aucun traitement, la prévention contre cette affection est essentielle.
Comment se développe la maladie d’Alzheimer ?
Découverte en 1906, la maladie d’Alzheimer se manifeste par une disparition progressive des neurones dans des zones importantes du cerveau : celles qui contrôlent la mémoire, le langage, le raisonnement et la concentration. Peu à peu, les cellules ne parviennent plus à assurer leurs fonctions et disparaissent.
Ce phénomène de dégénérescence s’observe d’abord au niveau de l’hippocampe. C’est pourquoi, au stade léger, la maladie se manifeste de manière subtile, avec des oublis de noms ou d’événements récents qui peuvent passer inaperçu pour l’entourage du patient. La maladie entraîne ensuite des lésions qui résultent en plaques dites “séniles”. C’est à ce stade que la maladie devient visible et est généralement diagnostiquée. On qualifie ce stade de modéré : la personne perd de plus en plus d’autonomie et a besoin d’aide pour se déplacer, gérer son budget, entretenir son logement… Au stade sévère, les lésions se multiplient et la dépendance est de plus en plus importante.
Des facteurs de risques bien connus
La maladie d’Alzheimer est due à de nombreux facteurs, et certains sont évitables, à condition d’adopter une bonne hygiène de vie.
Une mauvaise santé cardio-vasculaire peut être à l’origine de déficits cognitifs : hypertension artérielle, hypercholestérolémie, diabète, surpoids ont un impact sur la santé neuronale. Le tabagisme, en plus d’être à l’origine de nombreuses affections graves, produit un stress oxydatif important sur le cerveau. Résultat : les fumeurs ont un risque 40% plus élevé de développer Alzheimer.
La sédentarité et l’absence d’activité physique jouent aussi un rôle important dans le développement de la maladie. Pour prévenir la dégénérescence neuronale, il faut stimuler son cerveau et l’activité physique le fait bien ! D’autres affections peuvent aussi favoriser le développement de la maladie et la destruction des neurones : maladies parodontales à répétition, vue et audition non corrigées…
Enfin, les relations sociales sont essentielles pour maintenir le cerveau actif et aider le réseau neuronal à se développer. L’isolement est un facteur de risque sérieux et les personnes âgées sont les plus touchées en France.
Stimuler ses neurones tout au long de la vie
Pour prévenir la maladie d’Alzheimer, il est très important de mobiliser notre cerveau au quotidien, tout au long de la vie.
On l’a vu, la maladie d’Alzheimer est particulièrement susceptible de se développer chez les personnes dont la santé cardio-vasculaire est dégradée. Prendre soin de son cœur est le premier geste à respecter pour prévenir le déclin cognitif. Assurez-vous que votre suivi médical est adapté à votre âge et à votre état de santé et respecte les recommandations en vigueur. L’activité physique est un moyen de prévenir les maladies cardio-vasculaires, mais aussi de stimuler votre cerveau. Travailler sa coordination, son équilibre, mémoriser un exercice, c’est mobiliser ses neurones et aider à les garder en bonne santé.
Mais l’activité cérébrale est tout aussi importante ! Lecture, écriture, jeux… Il faut limiter au maximum les activités où votre cerveau ne participe pas, en particulier la télévision, et garder vos neurones actifs tout au long de la journée. Enfin, votre vie sociale vous aide à prévenir l’apparition du déclin cognitif. Voir du monde, discuter, s’investir dans une association, s’engager dans sa vie de quartier aide vos neurones à rester actifs. Choisissez les activités qui vous font du bien et qui ont du sens pour vous. Des questions sur la maladie d’Alzheimer et la dégénérescence neuronale ? Adressez-vous directement à votre médecin-traitant ou à l’association France Alzheimer.