Si la grossesse apporte son lot de nouveautés et de questionnements, elle peut se passer à merveille, sans altérer votre qualité de vie. Si on peut poursuivre son activité professionnelle tout en attendant un enfant, il existe des aménagements et des solutions pour rendre le travail moins pénible aux futures mamans.
Chaque situation est unique
“La grossesse n’est pas une maladie”. Cet adage se vérifie la plupart du temps, mais il existe des affections qui nécessitent des soins particuliers pendant la grossesse. Environ 20% des grossesses en France présentent des pathologies plus ou moins graves :
- Diabète gestationnel
- Hypertension
- Fibromes utérins
- Affections de la thyroïde
- Hématome placentaire…
Dans ces cas-là, le professionnel de santé peut proposer, si nécessaire, un congé pathologique de grossesse, qui allonge le congé maternité de deux semaines avant l’accouchement ou de quatre semaines après, en cas de problème pendant les suites de couches. A noter que certaines affections peuvent, pendant la grossesse, motiver un arrêt maladie à tout moment : nausées et vomissements fréquents, épilepsie, lombalgies, difficultés à se déplacer…
La pénibilité du travail est également un critère à prendre en compte. Une femme enceinte ne doit pas rester debout pendant plus de trois heures, porter des charges trop lourdes ou être exposée aux vibrations de machines. De même, l’exposition à des substances toxiques ou dangereuses, le travail de nuit ou en structure hospitalière d’urgence peuvent motiver un changement temporaire de poste ou des aménagements du temps de travail pour limiter les risques d’accouchement prématuré ou de malformations foetales.
Les aménagements possibles
Dans le cas où votre poste ne serait pas adapté à une grossesse, votre employeur peut vous proposer plusieurs solutions.
Tout d’abord, sachez que vous êtes autorisée à vous absenter pour vos examens médicaux obligatoires. Pensez à prévenir votre employeur à l’avance pour vous organiser au mieux.
Il est aussi recommandé d’optimiser votre temps de trajet, qui devrait idéalement ne pas dépasser une heure par jour. Vous pouvez continuer à conduire ou prendre les transports en commun pendant toute votre grossesse, sauf contre-indication de votre médecin. En revanche, le vélo, la trottinette ou la moto sont vivement déconseillés. Des places assises vous sont réservées dans les transports, n’hésitez pas à les demander aux autres passagers. Si votre temps de trajet est trop important ou que votre état limite vos déplacements, sachez que le télétravail peut être une solution, à condition que vos tâches puissent être accomplies à distance.
Les mesures pour le travail des femmes enceintes sont définies par les conventions collectives. Dans la fonction publique, vous pouvez par exemple enelever une heure sur votre journée de travail, à partir du troisième mois de grossesse. Si votre métier pose des risques ou vous demande trop d’efforts physiques, votre employeur doit vous proposer un autre poste, à rémunération équivalente ou, à défaut, suspendre le contrat de travail.
Le congé maternité et le congé parental
Le congé maternité désigne le temps avant et après l’accouchement durant lequel vous ne travaillez pas, tout en étant indemnisée par la Sécurité sociale. Le plus souvent, le congé maternité commence six semaines avant l’accouchement, mais vous pouvez aussi choisir de travailler jusqu’à trois semaines avant, pour avoir plus de temps après la naissance (entre dix et treize semaines). Il est strictement interdit de renoncer totalement à son congé maternité : il doit durer au minimum huit semaines, dont six après l’accouchement.
Le congé parental, en revanche, est facultatif. Il s’agit d’un temps où vous cessez votre activité professionnelle afin d’élever votre enfant. N’importe lequel des parents peut bénéficier du congé parental, pendant deux à six mois renouvelables. Vous ne percevez pas de rémunération pendant ce congé, mais vous pouvez bénéficier de formations continues, d’un bilan de compétences ou d’une VAE (Validation des Acquis par l’Expérience).
A votre retour au travail, vous devez occuper le même poste que vous occupiez avant la grossesse, ou l’emploi le plus proche. Les procédures varient selon l’entreprise ou la fonction publique dans laquelle vous exercez. Rapprochez-vous de votre service des ressources humaines pour en savoir plus.
Les bonnes pratiques à adopter au travail pendant la grossesse
- Evitez les positions statiques prolongées : debout ou assise, faites quelques pas plusieurs fois dans la journée
- Surélevez vos pieds avec un tabouret quand vous travaillez assise
- N’hésitez pas à ajouter un petit coussin sur votre fauteuil pour soulager votre dos
- Faites régulièrement des pauses pour éviter le surmenage
- Evitez de porter des charges lourdes ou de déplacer des objets en hauteur, surtout à partir du deuxième trimestre
- Mangez équilibré aux repas et prévoyez des en-cas sains pour limiter le grignotage
- Gardez toujours de l’eau à proximité et buvez régulièrement (deux litres par jour)
- Si vous vous sentez fatiguée, prenez le temps de faire une microsieste de 15 minutes
- Portez des vêtements confortables : matières souples, coupes amples…
- Privilégiez des chaussures plates, adaptées et n’oubliez pas vos semelles orthopédiques si vous en portez !
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