Que l’on fasse de l’exercice en intérieur ou en extérieur, la pollution atmosphérique peut avoir un impact sur notre santé. Quelles précautions faut-il donc prendre ?
Les effets néfastes de la pollution sur l’organisme
Tabac, produits ménagers, gaz d’échappement, particules fines, la pollution atmosphérique n’est pas sans effet sur l’organisme. Elle peut provoquer des irritations des voies respiratoires, voire des yeux, même à de faibles niveaux d’exposition. Cependant, ce sont surtout les particules fines qui présentent des risques. Une fois dans l’air, elles captent d’autres polluants comme les métaux lourds ou les hydrocarbures. De par leur petite taille, elles peuvent pénétrer jusqu’au fond de nos poumons et y déposer des toxiques qui se diffusent dans le sang. Les conséquences sont diverses, mais peuvent être sévères :
- Favorisation des allergies et de l’asthme
- Amplification du caractère cancérigène d’autres produits comme le tabac
- Développement d’affections respiratoires.
Mais la pollution a également des effets néfastes sur le système cardio-vasculaire. En créant un phénomène d’irritation dans l’organisme, elle favorise la coagulation du sang et donc l’apparition de caillots ou de thromboses. Chez les personnes dont le cœur est fragile, la pollution peut accélérer la survenue d’un AVC, d’un AIT ou d’un infarctus. Pendant la pratique sportive, le débit ventilatoire augmente et vous expose donc plus aux toxiques. Néanmoins, la pollution pose nettement moins de risques pour la santé que l’alcool ou le tabac.
Adapter sa pratique sportive en conséquence
Lorsqu’on pratique en extérieur, quelques précautions simples suffisent à réduire les risques et à bénéficier de tous les bienfaits du sport. Tout d’abord, éloignez-vous des axes routiers et pratiquez si possible en pleine nature ou dans un parc. Même si vous vivez dans une grande ville, vous pouvez trouver des quartiers moins fréquentés ou des jardins où vous entraîner dans un air plus pur. Privilégiez les heures les moins polluées : tôt le matin ou tard le soir. On estime que la pollution atmosphérique atteint son pic en fin de matinée et en fin d’après-midi. Les intempéries (vent, pluie, neige…) balaie les particules fines et assainissent l’air : après un épisode pluvieux, vous pouvez donc pratiquer sans risques.
Modérez votre effort, en particulier en cas de pic de pollution, afin de préserver vos poumons et essayez de respirer par le nez, qui agit comme un filtre naturel. En d’autres termes, vous ne devez pas être essoufflé au point de ne plus pouvoir parler.
Mais la pollution ne s’arrête pas à nos portes ! A cause des produits ménagers, mais aussi de la préparation des repas, l’air intérieur est beaucoup plus pollué qu’à l’extérieur. Une seule solution : s’assurer de pratiquer dans un lieu bien ventilé. Si vous faites du sport chez vous, aérez au moins dix minutes avant le début de votre séance. Au quotidien, veillez à ouvrir les fenêtres au moins trois fois par jour et après chaque passage en cuisine.
Les bienfaits du sport restent inchangés, même en cas de pollution !
Les professionnels de santé sont formels : ne pas faire de sport est un des principaux facteurs de mortalité dans le monde. Les bienfaits de l’activité physique ne disparaissent pas à cause de la pollution, bien au contraire. Pour les personnes fragiles (enfants, seniors…), il est simplement recommandé de réduire l’intensité de l’exercice ou de pratiquer en intérieur bien ventilé. Il n’est pas recommandé de porter un masque pendant le sport, car il gêne la respiration et pousse à l’hyperventilation, et donc à l’inhalation de plus de polluants. Cependant, ces substances sont loin de contrecarrer les bienfaits du sport. En stimulant votre système cardio-respiratoire, vous réduisez le risque d’AVC et devenez, petit à petit, plus endurant : faire des efforts devient donc plus facile ! Vos muscles gagnent en force et consomment vos réserves : vous prévenez donc la prise de poids et l’apparition de l’hypertension. L’activité physique a aussi des effets bénéfiques sur la santé mentale et permet de prévenir les dépressions et le burn-out. Enfin, n’oubliez pas de vous étirer pour maintenir votre mobilité et prévenir le risque de chutes, d’arthrose ou d’affections osseuses.