Bien connu des sportifs, le cheat meal ou repas de triche consiste à consacrer un repas par semaine à l’alimentation plaisir. Est-il vraiment utile ? Quelles règles respecter ?
Le concept du cheat meal
Que ce soit pour perdre du poids ou au contraire prendre du muscle, surveiller sa ligne implique de réguler ses apports caloriques. Problème : cela peut vite devenir frustrant, voire gênant si on sort au restaurant et que le menu n’est pas adapté à notre régime du moment. Ou, tout simplement, qu’on souhaite rééquilibrer son alimentation pour y introduire plus de fruits, légumes et féculents adaptés. Si limiter les graisses et les sucres paraît tomber sous le sens, certains sportifs plébiscitent le cheat meal : un repas, déjeuner ou dîner, pour se faire plaisir et manger ce qu’on veut. Burger, raclette, pâtes à la crème, pâtisseries… L’objectif est de limiter la frustration avant de reprendre une alimentation plus équilibrée. On parle aussi de cheat day lorsqu’on s’autorise des écarts pendant une journée et pas un seul repas. Enfin, il existe des approches plus modérées qui consistent à augmenter la quantité de glucides consommées sur une journée, provenant de céréales ou de féculents comme l’avoine, le riz, les patates douces, les pommes de terre, le pain complet…
Les bénéfices du cheat meal
Le premier intérêt du cheat meal, c’est de ménager son moral et sa motivation ! Se priver de ses plats préférés peut causer frustration et stress : s’en autoriser un de temps en temps permet de booster le moral et de soulager (un peu) l’anxiété liée à l’alimentation. Il est aussi plus facile de résister aux fringales si un repas est régulièrement consacré à l’alimentation plaisir. Mais le cheat meal a aussi un intérêt nutritif. Si réduire ses apports en calories fait effectivement perdre du poids, cela ralentit aussi le métabolisme de l’organisme qui s’habitue à un régime pauvre. La perte de poids devient alors plus difficile et les entraînements sportifs sont plus fatigants. Augmenter ses apports, même le temps d’un repas, pousse notre organisme à brûler plus de calories et retrouver de l’énergie pour reprendre des entraînements intensifs. Enfin, lorsqu’on suit un régime un peu trop restrictif, cela peut aussi avoir un impact sur notre vie sociale : restaurants, apéritifs ou dîners entre amis ne sont pas toujours compatibles avec une diète. Grâce au cheat meal, vous évitez l’isolement social et pouvez régulièrement partager un repas avec vos proches.
Les règles du cheat meal
Pour un cheat meal réussi, il convient de suivre quelques règles de base, pour que tous vos efforts alimentaires et physiques ne soient pas vains.
- Choisissez bien le moment pour un repas plaisir. Dès que vous ressentez de la fatigue pendant vos séances de sport, que vous avez la sensation de perdre en force ou que vous êtes démotivé, c’est le bon moment pour relancer votre métabolisme avec un cheat meal.
- Il est déconseillé d’en faire plus d’un par semaine, car cela compromettrait votre régime.
- Limitez, si possible, les fast-food ou les plats préparés, les sauces trop riches ou les fritures. Idéalement, un cheat meal est riche en glucides et pauvre en graisses : sushis, burger ou pizza faits maison, par exemple.
- Evitez la consommation d’alcool, qui se transforme en graisse rapidement, réduit l’absorption des lipides par l’organisme et la perte de poids.
- Même pendant le cheat meal, mangez à votre faim, lentement, en prêtant attention à la sensation de satiété.
- Si vous ne ressentez pas le besoin de faire un cheat meal, n’en faites pas !
- Si vous avez des difficultés à surveiller vos apports nutritionnels, vous pouvez installer une application de suivi alimentaire.
- Enfin, n’oubliez pas que votre poids n’est qu’un indicateur parmi d’autres ! Pour que votre régime alimentaire soit adapté, il faut aussi tenir compte de votre IMC, de votre masse musculaire, graisseuse…