L’épilepsie est un trouble neurologique cérébral qui touche plus de 50 millions de personnes dans le monde. Connue depuis l’Antiquité, cette maladie souffre encore de préjugés particulièrement tenaces.
Le diagnostic de l’épilepsie
Dans l’imaginaire collectif, l’épilepsie est associée à d’impressionnantes crises de convulsions. En réalité, celles-ci peuvent être beaucoup plus discrètes. Elles peuvent se manifester par des hallucinations, des gestes involontaires ou des absences. Il est tout à fait possible de connaître une crise épileptique au cours de la vie sans être touché par la maladie. On parle d’épilepsie lorsque les crises se répètent tout au long de la vie.
Celles-ci sont dues à une augmentation soudaine de l’activité électrique du cerveau, ce qui perturbe temporairement la communication entre les neurones. Ce phénomène peut toucher l’ensemble du cerveau ou quelques zones spécifiques. Dans environ 60% des cas, il n’est pas possible de déceler l’origine de l’épilepsie. Les professionnels de santé avancent l’hypothèse d’une composante héréditaire dans 10 à 15% des cas. Pour d’autres malades, plus rares, elle peut survenir suite à un traumatisme du cerveau (AVC, tumeur…), une maladie infectieuse ou encore des lésions prénatales.
Afin de poser un diagnostic, le corps médical se base sur la description clinique des crises ainsi qu’un électroencéphalogramme.
Le traitement de l’épilepsie
La prise en charge de la maladie doit être globale et s’inscrire dans la durée. Des médicaments antiépileptiques sont généralement prescrits, en fonction du type d’affection, afin de réduire la fréquence des crises, voire de les supprimer. En cas d’effets secondaires, le professionnel de santé pourra ajuster le traitement en conséquence. Le médecin expliquera également au patient et à ses proches comment vivre le plus sereinement possible malgré la maladie.
Dans certains cas, la chirurgie peut donner de très bons résultats, mais elle ne s’adresse qu’à la moitié des personnes épileptiques. Ces opérations sont pratiquées avec la plus grande précaution : le cerveau est une des zones les plus complexes et les plus mystérieuses du corps humain, même si les avancées progressent d’année en année.
Il est également possible d’utiliser un stimulateur du nerf vague. Ce dispositif agit sur les foyers de l’épilepsie et diminue la fréquence et la sévérité des crises. Bien qu’assez efficace, il nécessite au moins un an d’ajustements pour fonctionner de manière satisfaisante.
Du fait de l’imprévisibilité des crises, les personnes épileptiques peuvent souffrir d’anxiété et d’angoisses. Des traitements adaptés peuvent être proposés pour garder la sérénité.
Que faire en cas de crise ?
- Que vous connaissiez ou non la personne épileptique, il est impératif d’avoir les bons réflexes en cas de crise. Celle-ci peut survenir à tout moment, sans aucun signe avant-coureur et peut se manifester très discrètement.
- Notez l’heure précise du début de la crise. Si elle dure trop longtemps, vous devrez contacter les secours.
- Dégagez l’espace
- Ne transportez pas la personne, sauf en cas de danger immédiat (incendie, route fréquentée…)
- N’entravez pas ses mouvements, ne lui donnez rien à boire et ne mettez rien dans sa bouche. De manière générale, intervenez le moins possible, même en cas de crise partielle.
- Après la crise, placez la personne en position latérale de sécurité et laissez-la récupérer dans le calme.
Vous devez contacter les secours si :
- La crise dure plus de cinq minutes
- Une deuxième crise survient
- La personne est inconsciente ou s’est blessée.
- Certaines personnes épileptiques gardent sur elles les consignes médicales à appliquer en cas de crise.
- Bon à savoir : les jeunes enfants peuvent avoir des convulsions lors d’une poussée de fièvre. Bien qu’elles soient sans lien avec l’épilepsie, il est nécessaire d’en parler à un médecin.