Octobre rose est une campagne de sensibilisation et de mobilisation pour la lutte contre le cancer du sein. Mais depuis plusieurs années, l’opération est victime de son succès et la Ligue contre le cancer alerte sur les pratiques abusives qui émaillent l’événement : le pinkwashing.
Pinkwashing : une appropriation douteuse des luttes
Le pinkwashing désigne les pratiques abusives, particulièrement en marketing, qui visent à s’approprier les luttes des femmes ou des minorités pour se donner une image progressiste et militante, voire booster ses ventes. Le procédé a par exemple été reproché aux marques qui utilisent les couleurs de la communauté LGBTQI+, sans pour s’impliquer dans la lutte.
Pour Octobre rose, la Ligue contre le cancer a dû faire face au pire des opérations marketing, comme un calendrier d’hôtesses de l’air seins nus, des moutons teints en rose ou des menus spécial “octobre rose” à 59€, sans un centime reversé à la lutte contre le cancer.
Revenir à l’essentiel du message : le dépistage
La Ligue contre le cancer a depuis dénoncé ces utilisations abusives de l’imagerie et de l’initiative Octobre rose et a également recentré son message autour d’une réalité : la mammographie de dépistage n’est pas un réflexe chez les femmes.
Car Octobre rose, avant d’être un événement sportif ou une illumination de la Tour Eiffel, a pour objet de sensibiliser les femmes de 50 à 74 ans à l’importance du dépistage du cancer du sein. Ce sens initial a été brouillé par les multiples opérations commerciales qui se sont emparées de l’imagerie du mouvement.
Dépisté suffisamment tôt, le cancer du sein peut être guéri dans plus de 9 cas sur 10. La Ligue contre le cancer a donc décidé de recentrer ses actions autour de deux points forts :
- Sensibiliser les femmes à la mammographie de dépistage
- Aller à la rencontre des populations les plus précaires, pour réduire les difficultés d’accès à l’information et à la sensibilisation autour du cancer.