Le burn-out parental, un mal bien réel

Santé mentale Le burn-out parental, un mal bien réel

Le burn-out parental, un mal bien réel

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Certains parents y ont fait face de plein fouet pendant le confinement. Eduquer, gérer les devoirs, les repas, la santé et même l’épuisement des enfants peut se révéler… destructeur.

Quand parler de burn-out parental ?

Si tous les parents sont déjà passés par des phases de craquage, le burn-out parental est un syndrome qui s’ancre dans le quotidien et se revit tous les jours.
L’épuisement physique, cognitif et émotionnel s’identifie souvent en premier. Le parent se sent épuisé, vidé, il a l’impression de plus pouvoir réfléchir correctement. Accomplir des tâches simples de la vie quotidienne devient de plus en plus difficile et contraignant.
A ce premier symptôme s’ajoute la distanciation affective. Le parent prête moins d’attention à ses enfants en-dehors des tâches routinières, ne les écoute plus, n’arrive plus à leur montrer son amour.
Enfin, apparaissent aussi la saturation et la perte de plaisir dans son rôle de parent. Cela se traduit par un sentiment de trop-plein et surtout la sensation de ne plus se reconnaître dans son rôle de parent.

Aux origines : la quête de la perfection

Les nouvelles générations ne font plus d’enfants par devoir ou par pression sociale. Elles en font, le plus souvent, par désir. Et à ce désir d’enfant s’ajoute souvent une quête frénétique et irraisonnée de la perfection.
Les media, films et réseaux sociaux n’arrangent pas les choses, en ne présentant souvent qu’une parentalité lisse et esthétisée, parfois très éloignée de la réalité. Il n’y a qu’à passer quelques minutes sur Instagram pour découvrir une maternité en images d’Epinal, où les enfants sont propres, studieux et ne piquent aucune crise.
Certains parents se mettent une pression monstrueuse pour être parfaits, ne jamais s’énerver, avoir des enfants parfaits, une maison impeccable, des repas irréprochables… Ils peine à prendre du temps pour eux, à relativiser, à s’épanouir, bref, à accepter qu’ils sont humains et leurs enfants aussi. Si aujourd’hui, avoir des enfants n’est plus un devoir social, quand on en a, il faut les “réussir”.

S’accepter et s’aider soi-même

Mais c’est oublier que pour “réussir” ses enfants – si tant est que cela soit possible – il faut des parents “réussis” eux-mêmes, au moins bien dans leur peau. L’arrivée d’un enfant est un grand chamboulement, il est donc normal qu’il y ait un temps d’adaptation lorsque l’on devient parent. Mais que cela ne nous empêche pas de dire “stop”, de s’arrêter, d’avoir nos activités et nos moments à nous, sans culpabiliser. Les enfants s’ennuient ? Qu’ils en profitent pour lire, jouer seuls, apprendre à s’occuper. L’ennui fait partie intégrante du développement d’un enfant. Rien dans le frigo ? Un burger ou un plat préparé de temps en temps ne leur fera pas de mal. Le vrai défi, quand on devient parent, ce n’est pas d’être parfait, c’est de trouver et de garder l’équilibre et la mesure.
La série à voir pour dédramatiser : Working Moms (sur Netflix), où on suit les tribulations de plusieurs mamans canadiennes, entre vies professionnelles prenantes et éducation des marmots.

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