Souvent réduite à l’intolérance au gluten, la maladie coeliaque toucherait 0.7 à 2% de la population européenne. Quels en sont les symptômes ? Comment vit-on avec une telle affection ?
Comment fonctionne la maladie coeliaque ?
95% des personnes touchées sont porteuses d’un ou deux gènes spécifiques, qui prédisposent certains individus à la maladie coeliaque. Néanmoins, les femmes sont trois fois plus touchées que les hommes. Il s’agit d’un syndrome de malabsorption chronique et auto-immune, dû à une intolérance à une fraction du gluten : la gliadine. Des symptômes précis doivent guider le diagnostic :
- intolérance au gluten
- atrophie villositaire de la muqueuse intestinale
- restauration des villosités grâce au régime sans gluten
- rechute clinique lors de la réintroduction du gluten dans l’alimentation.
Contrairement à une allergie alimentaire, l’intolérance apparaît progressivement et met du temps à s’installer dans l’organisme. Lorsque le malade consomme du gluten, son système immunitaire réagit en produisant des anticorps, qui attaquent la paroi intestinale. La maladie a alors deux conséquences sur l’organisme :
- altération de la digestion
- mauvaise assimilation des nutriments, minéraux et vitamines, qui peut causer des carences, une anémie, des troubles de coagulation, etc.
Le traitement de la maladie coeliaque
Afin de confirmer le diagnostic médical, un régime sans gluten doit être adopté pour plusieurs mois. S’il entraîne une amélioration de l’état général, ce régime constitue le seul traitement efficace et devra être suivi à vie pour réduire les risques de complications. Toutefois, une alimentation sans gluten peut parfois s’avérer difficile à mettre en place, en particulier sur le long terme. Un suivi par un diététicien ou un nutritionniste peut être un vrai soutien pour bannir le gluten de ses repas. En outre, beaucoup d’alternatives sont aujourd’hui proposées dans la plupart des commerces et même dans certains restaurants. Il faut toutefois rester vigilant au quotidien, en particulier si on prend ses repas en communauté : cantine, restaurant, événement familial…
Le médecin devra effectuer un suivi régulier pour s’assurer du bon état de santé du patient : prises de sang, biopsies intestinales… Ces examens de contrôle sont nécessaires pour observer l’évolution de la maladie.
Les autres types d’intolérances
La maladie coeliaque est souvent désignée à tort comme une intolérance au gluten, alors que cette dernière n’en est qu’un symptôme. En effet, plus qu’une intolérance, cette maladie induit une réaction immunitaire. Toutefois, depuis quelques années, on parle de sensibilité au gluten non coeliaque (SGNC) pour désigner les intolérances qui ne causent pas de réponse immunitaire inadaptée. Les symptômes sont toutefois proches de ceux de la maladie coeliaque ou du syndrome de l’intestin irritable. En revanche, la communauté scientifique manque de chiffres fiables et d’études sur la SGNC, en raison d’un grand nombre d’autodiagnostics sans avis médical.
Si vous avez un doute sur une intolérance alimentaire, n’hésitez pas à contacter votre médecin.