On croyait les tampons et serviettes jetables indétrônables. Mais il a suffit d’une prise de conscience écologique et de quelques ingrédients controversés pour que l’hégémonie de ces produits vacille.
Protections jetables, à la poubelle !
Pendant longtemps, le choix en matière de protections hygiéniques était assez restreint. Il y avait les serviettes, héritées des linges et jupons de règles que portaient nos ancêtres jusqu’à la Première Guerre Mondiale, et les tampons, plébiscités depuis la fin des années 1940. Mais tous deux, incontournables il y a quelques années, sont pointés du doigt par de nombreuses associations de consommateurs. Beaucoup d’études révèlent la présence de substances allergisantes, qui explique les désagréments et irritations expérimentés par de nombreuses femmes pendant leurs règles.
Mais, de plus en plus, c’est le caractère jetable des tampons et serviettes qui fait débat. Dans un monde qui croule sous les déchets, y ajouter plusieurs tonnes de protections périodiques n’enchante pas les femmes. Ni leur compte en banque, d’ailleurs. Les tampons et serviettes représentent un investissement de plus de 3000€ dans la vie d’une femme. Trop, c’est trop. Les intéressées cherchent des alternatives et, fort heureusement, en ont trouvé facilement.
Protections durables : culottes de règles et serviettes lavables
Sous les jupes des femmes de la bonne société des siècles derniers, on trouvait des “chauffoirs” : ni plus ni moins que des chiffons destinés à recueillir le sang. Ils portaient même parfois les armes de leur propriétaire ! Aujourd’hui, le système a été largement perfectionné : les serviettes réutilisables sont confectionnés en coton et microfibres ultra absorbantes. Elles se lavent facilement en machine et ont une durée de vie illimité.
L’autre star du moment, c’est la culotte menstruelle, un sous-vêtement qui protège pendant douze heures grâce à des tissus absorbants et une couche externe imperméable qui évite les fuites. Bien que ces deux types de protections représentent un certain investissement à l’achat, elles sont vite rentabilisées et rencontrent un franc succès sur le web.
La cup, un succès à retardement
La plus connue des protections réutilisables – puisqu’elle existe depuis les années 1930 – c’est la coupe menstruelle, ou cup. Une petite “coupe” de silicone en forme d’entonnoir, à introduire dans le vagin, et qui recueille le sang. Elle se vide toutes les huit heures. Aucun problème d’irritation ou de dérèglement de la flore vaginale à déplorer, puisqu’on la stérilise à l’eau bouillante au début et à la fin de chaque cycle. Particulièrement populaire depuis quelques années, elle s’achète sur le web, en pharmacie et parapharmacie et même en grande surface. Une alternative saine, écologique et économique aux tampons jetables puisqu’une coupe menstruelle coûte environ 15€ et se garde plusieurs années.
A la MCF, un forfait pour faciliter l’accès aux protections hygiéniques
En 2020, la MCF lance le forfait bien-être hygiène féminine. 30€ par an pour les protections hygiéniques de nos jeunes adhérentes (à partir de 12 ans et jusqu’à la fin des études), pour un meilleur accès à toutes les protections, jetables ou durables !