La réalité virtuelle n’est pas réservée qu’aux jeux vidéos et autres expériences ludiques. Depuis quelques années, cette technologie s’invite jusque dans les hôpitaux et les cabinets médicaux, en soignant certains troubles et en soulageant même la douleur.
La cyberthérapie, comment ça marche ?
Affronter sa peur ou ses traumatismes, c’est le meilleur moyen de se soigner. Mais comment faire lorsque nous sommes tétanisés par les hauteurs ? Comment faire lorsque la peur de l’avion, la claustrophobie ou même la crainte de parler en public nous paralysent ?
A l’aide d’un casque de réalité virtuelle (VR) et d’un simple smartphone, il est possible de se confronter aux situations de stress et d’angoisse à son rythme, sans quitter l’atmosphère rassurante du cabinet médical.
Pour soigner des troubles psychiques et des phobies
Le patient s’entretient d’abord avec le professionnel de santé, afin de déceler l’origine du trouble ou de la phobie, ainsi que le degré d’anxiété. Ce temps de dialogue permet également d’installer un climat de confiance, primordial pour que l’expérience soit bénéfique pour le patient. Celui-ci peut ensuite enfiler le casque et s’exposer en douceur aux situations angoissantes. La confrontation doit être progressive et les paramètres de l’expérience peuvent être modifiés pour plus d’efficacité. Par exemple, pour une personne phobique de l’avion, l’expérience de VR peut être multiple : l’avion peut être petit, grand, bondé ou vide… Le patient peut ôter son casque à tout moment, mais la situation sera évidemment moins angoissante grâce à la VR : même si le cerveau est dupé par le visionnage, le patient est conscient d’être dans un cabinet médical.
Soulager la douleur, en douceur
En réduisant considérablement les angoisses, la VR peut également aider à mieux supporter la douleur, et donc restreindre la prise d’antalgiques ou d’anxiolytiques pendant une intervention médicale douloureuse. Le patient est immergé grâce à un casque VR ainsi que des écouteurs, afin d’être totalement concentré sur son expérience immersive et de ne plus prêter attention aux sensations douloureuses. La séquence visionnée est choisie au préalable selon ses goûts ou son humeur. On utilise en général des univers oniriques et positifs, visionnables à 360°.
Pendant ce temps, le praticien exécute les soins en restant silencieux, afin que le patient ne soit pas perturbé. Résultat ? La douleur est tout simplement oubliée.
Cette technique est de plus en plus plébiscitée, notamment auprès des enfants chez qui elle donne d’excellents résultats. Bien qu’elle demande plus de temps aux médecins, elle pourrait devenir très vite un incontournable des hôpitaux !