Avec plus de 58 000 nouveaux cas déclarés en 2018 en France, le cancer du sein est le plus répandu des cancers féminins. Alors que débute Octobre rose, la campagne de sensibilisation, mettons à jour nos connaissances et démêlons le vrai du faux.
1. Se mettre du déodorant ou porter un soutien-gorge à armatures favorise le cancer du sein
Faux. Une expérience, menée sur des souris, avait pointé un lien entre les déodorants antitranspirants qui contiennent des sels d’aluminium et l’apparition de tumeurs cancéreuses. Elle a depuis été contredite par plusieurs études scientifiques bien documentées. Quant aux soutiens-gorge, qu’ils soient à armatures ou non, aucun lien avec la survenue d’un cancer n’a été démontré.
2. Les hommes peuvent eux aussi développer un cancer du sein
Vrai. Les hommes peuvent être également touchés par cette pathologie. Ces cas sont toutefois rares, puisqu’ils représentent seulement 1 % du nombre total de cancers du sein diagnostiqués chaque année.
3. Les prothèses mammaires constituent un risque
Faux. Ces implants n’augmentent pas le risque de voir se développer un cancer du sein. Ils n’empêchent pas non plus un dépistage régulier par mammographie.
4. L’obésité est un facteur aggravant
Vrai. L’obésité et la prise de poids après la ménopause augmenteraient le risque de cancer du sein. Une vaste étude, publiée en 2017 dans le British Medical Journal, a mis en évidence les liens entre obésité et plusieurs types de cancer, majoritairement digestifs ou « hormono-dépendants », comme le cancer du sein.
5. Le cancer du sein est forcément d’origine génétique
Faux.5 à 10 % seulement des cancers sont d’origine génétique et 85 % sont sporadiques et isolés. La moitié des cancers du sein n’ont aucune cause identifiée.
Sources : Fondation pour la recherche médicale (FRM) ; Cancerdusein.org, E-cancer.fr.
Trois chiffres clés sur le cancer du sein
1. Plus de 80 % des femmes touchées par un cancer du sein ont 50 ans et plus.
2. Si vous avez plus de 50 ans,votre médecin traitant ou votre gynécologue vous fera pratiquer une mammographie tous les deux ans, tous les ans s’il estime cela nécessaire.
3. Le cancer du sein peut être guéri dans 9 cas sur 10 lorsqu’il est dépisté à un stade précoce. « Cinq ans après le diagnostic, 99 femmes sur 100 sont toujours en vie lorsque le cancer du sein est diagnostiqué à un stade précoce ; elles ne sont que 26 sur 100 lorsque qu’il est détecté à un stade avancé », précise l’Institut national du cancer (Inca).