La fracture numérique se caractérise par une disparité d’accès aux technologies informatiques, en particulier à Internet et aux smartphones. Les personnes touchées ont donc moins accès à l’information, à la participation à la connaissance, aux réseaux, ainsi qu’aux capacités de développement offertes par les nouvelles technologies.
On parle de fracture horizontale lorsqu’elle est constatée au sein d’un pays, même développé, avec des inégalités d’accès entre zones rurales et urbaines, entre les différentes catégories socio-professionnelles et entre les générations.
Premier vecteur de disparité : l’âge
En France, l’âge est une donnée importante à prendre en compte dans l’analyse de la fracture numérique. En effet, 98% des 18-24 ans possèdent un smartphone, contre 55% des 60-69 ans. Un adulte sur 5 n’utilise jamais d’outils numériques et ne sait pas utiliser un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Il est regrettable de constater que les démarches administratives en ligne ont justement été facilitées pour éviter des déplacements aux personnes âgées. Malheureusement, beaucoup de seniors se résignent : 60% des personnes qui ont des difficultés avec le numérique ne souhaitent pas suivre de formation sur le sujet. Seules 6% sont disposées à payer pour apprendre à utiliser un ordinateur.
La disparité territoriale, enjeu important de la fracture numérique
Il peut paraître logique que les 18-24 ans, ayant baigné dans le numérique dès leurs plus jeunes années, sachent parfaitement se servir des nouvelles technologies. En revanche, on relève de nombreuses disparités dans l’accès aux technologies dues à la localisation sur le territoire. 86% de la population parisienne est équipée en smartphone, contre 68% des personnes vivant en agglomération de moins de 2000 habitants. A ce jour, 541 communes françaises sont classées “zones blanches”, sans aucun accès aux réseaux téléphoniques ou à Internet, ce qui représente 500 000 personnes qui ne peuvent accéder au web.
La couverture 4G, un défi à venir
Mais il n’y a pas que l’accès à Internet en tant que tel qui pose problème. Un des enjeux principaux de la fracture numérique est l’amélioration de l’accès à la 4G. A ce jour, 74% de la population parisienne peut utiliser la 4G, contre 51% des personnes en agglomération de moins de 2000 habitants. Il est donc difficile pour les petites à moyennes communes d’attirer de nouveaux résidents sans cette couverture 4G. Les pouvoirs publics se sont emparés de la question et s’engagent à réduire cette fracture numérique dans les années à venir, en améliorant l’accès et la facilité d’utilisation des nouvelles technologies.
Source : Baromètre du numérique 2018 CREDOC