Avec le retour des beaux jours, les tiques, vecteur de la maladie de Lyme chez l’homme, sortent de leur léthargie hivernale. Une randonnée en forêt, un déjeuner sur l’herbe ou une balade dans la campagne sont autant d’occasions de croiser l’arthropode et de risquer la contamination. Voici les conseils à suivre pour se protéger efficacement et profiter sereinement du grand air.
Qu’est-ce qu’une tique et quels risques présente-t-elle ?
La tique, cet acarien de petite taille visible à l’œil nu, vit fixée sur la peau des mammifères (sangliers, chevreuils, écureuils, oiseaux, bovins, chats, chiens, chevaux…) et se nourrit de leur sang. C’est à l’occasion de ses repas qu’elle peut être infectée par les bactéries responsables de la maladie de Lyme. L’arthropode risque ensuite de contaminer l’homme en le piquant à son tour. Selon les estimations, 5 à 20 % des tiques seraient infectées dans notre pays. On les trouve partout sur le territoire en dessous de 1 500 mètres d’altitude, mais elles sont particulièrement présentes et davantage porteuses de la maladie dans les régions où le gibier est nombreux (Alsace, Lorraine, Limousin, Auvergne). Elles vivent dans les zones boisées et humides, les herbes hautes des prairies, et aussi dans les jardins et les parcs urbains. D’où l’importance de se protéger efficacement durant leur période d’activité (entre avril et novembre) dès que l’on prévoit une randonnée, une balade au grand air ou un simple pique-nique.
Vêtements couvrants et répulsifs
Dans le cadre du Plan national de lutte contre la maladie de Lyme lancé en 2016, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande par exemple de « porter des vêtements couvrants […], longs et clairs afin de mieux repérer les tiques », « un chapeau », de « glisser les bas de pantalon dans les chaussettes » et de mettre « des chaussures fermées ». Vous pouvez également vous munir d’un tire-tique (disponible en pharmacie) avant de sortir et, pour plus de sécurité, utiliser des répulsifs cutanés et à appliquer sur les vêtements. « Les produits utilisables sont le DEET, l’IR 3535, la picaridine et le citriol », précise la HAS. Enfin, lorsque vous êtes dans la nature, restez de préférence sur les chemins, évitez les broussailles, les fougères et les hautes herbes.
Une fois de retour à la maison, recherchez activement la présence éventuelle d’une tique sur votre peau (et sur celle des enfants). Vérifiez soigneusement l’ensemble du corps en particulier les aisselles, les plis du coude, l’arrière des genoux, le cuir chevelu, derrière les oreilles et les régions génitales. Pour éviter la maladie de Lyme, il faut absolument retirer l’acarien le plus vite possible (le risque de transmission augmente avec le temps qu’il aura passé sur votre peau).
Que faire en cas de morsure ?
Si vous trouvez une tique sur votre peau, retirez-la immédiatement à l’aide d’un tire-tique ou d’une pince à épiler. Pour cela, saisissez l’arthropode au plus près de la peau et tirez-le doucement en le faisant pivoter dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Surtout, n’appliquez aucun produit sur la bête (éther, alcool, essence ou autre) : cela risque de la faire régurgiter et d’accroître les risques d’infection. Après avoir retiré la tique, désinfectez la zone avec un antiseptique. Vous pouvez ensuite signaler votre piqûre sur la plate-forme « Signalement tique » http://www.citique.fr/signalement-tique et envoyer l’acarien en laboratoire. Cet outil a été mis en œuvre dans le cadre du Plan de lutte contre la borréliose de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques. Son objectif est d’améliorer les connaissances et de renforcer la prévention concernant ces pathologies. Si une rougeur de type érythème circulaire apparaît sur votre peau quelques jours à quelques semaines après avoir enlevé l’acarien, consultez rapidement votre médecin.