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Ostéopathie : les bébés aussi

Tous les parents n’ont pas le réflexe d’emmener leur bébé chez l’ostéopathe. Ce praticien peut pourtant l’aider à se développer harmonieusement juste après la naissance et au cours des premiers mois. Après la naissance, les premières semaines ne sont pas de tout repos : le bébé peut être affligé de petits maux qui perturbent son sommeil et le font pleurer. Une séance d’ostéopathie permettra de le soulager et de lui faire retrouver la sérénité, ainsi qu’à ses parents.

Grossesse heureuse, fœtus heureux

Mais en réalité, tout commence avant la naissance : « Dès le cinquième mois, le fœtus ressent tout ce que sa mère ressent, affirme Michel Sala, ostéopathe et président d’honneur de l’Association française d’ostéopathie (AFO). Beaucoup d’émotions lui sont transmises, c’est pourquoi il faut connaître les conditions dans lesquelles se passe la grossesse, si elle est bien vécue. » Le thérapeute doit se faire une idée globale du déroulement de celle-ci, de manière à préparer au mieux l’accouchement. « Il faut également s’enquérir des contraintes de la future maman, par exemple si elle doit monter plusieurs étages à pied, si elle fait elle-même ses courses, etc. Cela peut causer une fatigue vertébrale qui doit être soulagée. » L’ostéopathie, qui se définit comme une « médecine manuelle », peut en effet être utile pour réduire certains désagréments liés à la grossesse, tels que des nausées, des contractions ou des douleurs. Elle permet également d’améliorer la position du bébé in utero « par des manœuvres simples exercées sur le ventre de la mère », assure l’ostéopathe, avant d’ajouter que « toutes les douleurs basses (lombaires et sacrum) sont à prendre en charge rapidement, car elles sont en relation avec l’utérus et peuvent avoir des répercussions sur le bien-être de l’enfant à naître ».

Une séance tout en douceur

A la naissance, un bilan ostéopathique permettra à l’enfant d’aborder ses premiers mois de vie en pleine forme. Avant de commencer, le praticien vérifie dans le carnet de santé que le nouveau-né ne souffre d’aucune pathologie. Ensuite, au cours de la séance, ses gestes sont délicats, il diagnostique et traite les dysfonctionnements du bout des doigts : sans jamais effectuer de craquements ni de pressions trop fortes, il procède en mobilisant légèrement le corps fragile du bébé. Il soigne ainsi des petits troubles tels que les reflux et les coliques. Les soins manuels peuvent également remédier aux malpositions de la mâchoire qui gênent la tétée ou traiter la raideur et les tensions de la nuque qui risquent d’inciter l’enfant à toujours garder la tête du même côté. Généralement, la chaleur et le contact des mains apaisent le nouveau-né, qui finit par s’endormir profondément.

La séance est aussi l’occasion de conseiller les parents sur la meilleure façon de tenir leur bébé. « Nous leur montrons comment le porter sur l’avant-bras, la main sur son ventre et son torse, car c’est une position très agréable pour lui et cela évite que sa tête ne bascule vers l’arrière », précise Michel Sala.

Corriger les déformations de la tête

Pendant l’accouchement, afin de pouvoir passer du bassin osseux à la voie vaginale, le crâne du bébé se déforme et les os qui le composent se chevauchent. Ils retrouveront leur place dans les quarante-huit heures suivant la naissance. Durant plusieurs mois, le crâne des tout-petits reste toutefois très souple et très malléable – les fontanelles ne se souderont que vers l’âge de 36 mois – et doit faire l’objet de toutes les attentions. Si le périmètre crânien est vérifié tous les mois par le pédiatre, qui s’assure qu’il n’y a pas de défaut de progression, une plagiocéphalie, c’est-à-dire un aplatissement de l’arrière ou d’un côté du crâne, peut apparaître vers le deuxième mois. « On recense au minimum un cas de plagiocéphalie sur trois naissances, voire sur deux », note Michel Sala. Le plus souvent due au couchage sur le dos, « elle doit être soignée d’emblée, car ce n’est pas qu’un problème d’esthétique, et certains pédiatres ont malheureusement tendance à la négliger, regrette-t-il. Une plagiocéphalie non traitée peut entraîner des problèmes viscéraux, avoir une incidence sur la position des dents, des yeux, être responsable de rhinopharyngites, d’otites… ». Or, en procédant à un remodelage en douceur du crâne du nourrisson, « on peut tout corriger jusqu’à l’âge de 6 mois », conclut le spécialiste.

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